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août 1242, Pierre est devant le château d’Arlod, sur la rive droite du Rhône, près de Bellegarde ; il impose à son cousin Guillaume II, comte de Genevois, la remise de ce château entre ses mains pour lui accorder la trêve qu’il sollicite. Ses soldats ayant dévasté l’église de Thorens, il paye à l'évêque de Genève une indemnité de quinze livres. Boniface est, le 11 du même mois, à la maladiêre de Nantua, assez près d’Arlod ; il y passe un compromis avec Étienne, seigneur de Villars. Pierre de Savoie est désigné comme surarbitre par les deux parties. Au nombre des témoins et des cautions de Boniface, l'on trouve : Eymard ou Aimeric de Briançon, le neveu de Pierre d’Aigueblanche (1). Ce dernier et Philippe de Savoie étaient restés à Bordeaux auprès du roi et de la reine. Philippe est, le 17 août, présenta une nouvelle donation de biens faite par Henri à sa femme. Il se rend avec eux en Angleterre, et, le 27 septembre, Henri lui donne des lettres de présentation pour réglise de Wingham. Le 5 juillet 1243, à Bordeaux, il ordonne qu’on remette à Guy de la Palud (2), trésorier de la reine, mille

(1) WuRSTEMBERGER, 11" 155, 156, 156 ». C'est le 9 août 1242, c’est-à-dire au moment même où Pierre allait faire la guerre, et, par conséquent, était en danger de mourir, que le roi lui accorde le droit de disposer par testament de ses biens d’Angleterre. (Rôles Gascons, n’1113.)

(2) Nom de la Savoie, du Bugey, du Comtat venaissin, etc. Le 15 mai précédent, à Dax, Henri avait déjà donné à Philippe le bénéfice de Racolire, et celui d’une autre église à Guy de la Palud.