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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/48

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ville ; il annonce cette confirmation au roi d’Angleterre ; il recommande Boniface au peuple de la ville et du diocèse et ordonne que, par l’un des suffragants, il sera promu aux ordres du diaconat et de la prêtrise (1) ». Ainsi, lors de son élection en 1241, Boniface n’était pas même diacre. Cette circonstance, aussi bien que la vacance du Saint-Siège, explique le retard subi par sa confirmation. Il lui fallut du temps pour acquérir l'instruction nécessaire à la dignité de primat d’Angleterre qu’il allait revêtir. Peut-être même hésita-t-il avant de renoncer au monde et aurait -il voulu obtenir son archevêché en commende, comme nous allons voir que son frère Philippe reçut celui de Lyon.

Aux mois suivants, le pape prodigue ses faveurs au comte de Flandre et au comte de Savoie (2). Le 12 avril 1244, il envoie le pallium à Boniface, par Hugues, provincial des Frères prêcheurs de France, et par Étienne, supérieur de Cantorbéry, son chapelain, et charge Pierre d’Aigueblanche, l'évêque d’Héreford, de lui en faire la remise solennelle (3).

(1) Elie Berger. Les Registres d’Innocent IV, t. I, documents n" 116 à 119. La bulle 116 énonce que les moines de Cantorbéry avaient confié l’élection à sept d’entre eux, qui élurent Boniface à l’unanimité et que ce vote fut confirmé par le Chapitre général du couvent.

(2) Berger ; ibid. doc. 314, 341, 981. Monumenta H. P. Chartarum, t. I, col. 1860.

(3) Berger ; ibid. doc. 585, 586.