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tions ou d’interdits. Le 4 janvier 1244, il envoie une bulle semblable au comte et à la comtesse de Provence.

En février il place, pour ainsi dire, Henri III sous la surveillance de Boniface et de Pierre d’Aigueblanche. Après avoir chargé ces évêques d’exciter le Souverain à rendre à l'évêque de Winton ses châteaux et manoirs, il rappelle à Boniface qu’il a le renom d’être le chéri et l’intime d’Henri III (carus et intimus régis), et recommande à Pierre d’Aigueblanche de lui dénoncer le roi s’il ne suit pas les avis qu’il lui transmettra de sa part (1).

Le 25 avril 1244, le pape adresse une bulle à Henri III où il confirme les donations faites par le roi à la reine ; le 30 du même mois il confime son testament. Le 25 encore, nous rencontrons une autre bulle (n° 641) bien singulière, mais qui jette un jour précieux sur les mœurs de l’époque. Henri III, ce roi pusillanime et débonnaire, avait, semble-t-il, la main prompte. Sous l’empire de la colère, il n’épargnait pas plus les ecclésiastiques que les autres personnes ; aussi le pape permet- il à Boniface, élu de Cantorbéry, de lui accorder l’absolution des censures ecclésiastiques qu’il encourt dans ces occasions... ui si quando Henricum regem Angliœ pro violenta injectione manuum in clericos et personas ecclesiasticas incidere in

(1) E. Berger. Les Registres d’Innocent /F, I, n" 223, 224, 227, 230, 290, 302, 314, 358, 505 à 507.