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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/73

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une maison et y construire un vivier (1). C’est dans le castel qui va y être édifié que naîtra son second fils, Amédée V, dit le Grand, mais non en 1249 comme Guichenon l’a dit d’après Pingon (2) et comme tout le monde l'a répété, mais quatre ou cinq ans plus tard. Thomas n’avait pas eu d’enfants de sa première femme Jeanne de Flandre, et il n’épousa Béatrix de Fiesque, nièce d’Innocent IV qu’en 1251 au plus tôt ; Amédée ne peut donc pas être né avant l’année 1253.

Aux derniers mois de 1248, le nom d’ Amédée IV apparaît peu dans nos chartes ; cela tient peut-être à ce qu’il se livrait à des démarches auprès d’Innocent IV pour faire la paix entre lui et Frédéric, suivant la mission que l’empereur lui en avait donnée ainsi qu’à Thomas, le 8 septembre à Verceil (3). Peut-être encore était-il retenu en Savoie par la terrible catastrophe qui venait d’y arriver, tout près de Montmélian, sa résidence favorite.

L’on sait que, le 24 novembre 1248, une partie du Mont-Granier se détacha et ensevelit sous ses débris la ville de Saint- André, chef-lieu du déca-

(1) Moins d’un demi-hectare à l’endroit où la Leisse se jette dans le lac du Bourget. Ce château, dans la suite, fut très considérablement augmenté ; il en reste des ruines fort importantes.

(2) Guichenon. Hist. généaL, I, p. 348.

(3) Regesta Comitum Sab., p. 272.