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Chef de bataillon le 10 vendémiaire an XI, il devint, le 3 prairial suivant, major du 2e régiment d’artillerie à cheval, avec lequel il fit les campagnes des ans XII et xm à l’armée dite d’Angleterre. Il avait obtenu la décoration de la Légion d’honneur en l’an XII.

Il fit partie d’une expédition pour la Martinique sous les ordres de Lauriston, et commandait au retour la batterie de trente-six du Bucentaure, dans le combat que l’escadre française engagea avec celle de l’amiral Calder.

Rentré en France en juin, il reçut l’ordre de se rendre à la grande armée, où il reçut successivement le grade de colonel et celui d’officier de la Légion d’honneur (1807) pour avoir sauvé sur les bords de la Passarge, le parc d’artillerie du 6e corps au moment où il allait être pris par un pulk nombreux de Cosaques.

Nommé major de l’artillerie à cheval de la garde impériale, le 13 septembre 1808, il se fit particulièrement remarquer à Wagram, à la tête d’une compagnie de trente pièces et eut le bras droit emporté par un boulet. L’Empereur le fit général de brigade le 9 juillet 1809, lui confia le commandement de l’école d’artillerie de La Fère et lui donna le titre de baron de l’Empire.

Appelé en 1814 au commandement de l’artillerie destinée à la défense de Paris, il résista vaillamment aux efforts de l’ennemi, et lui fit éprouver des pertes considérables.

Mis en non-activité lors de la première abdication de Napoléon, Louis XVIII lui accorda, le 5 août 1814 la décoration de Saint-Louis et la croix de commandeur.

A l’époque du 20 mars, le général d’Aboville, qui se trouvait à La Flèche au moment où les généraux Lefebvre-Desnouettes et Lallemand s’en approchèrent, les força à se retirer. Il obtint néanmoins une audience de l’Empereur, qui le chargea en avril 1815 d’organiser les gardes-côtes du Havre.

Après la seconde Restauration, le roi lui conféra le titre de commandeur de l’ordre de Saint-Louis, et au moment de son admission à la retraite (6 octobre 1815) lui accorda une pension de 2,000 francs sur sa cassette.

Le général d’Aboville a fait partie du conseil de guerre qui jugea en 1816, le contre-amiral Lenoir et le colonel Royer.

Compris dans le cadre de réserve le 22 mars 1831, il rentra le 6 novembre suivant dans la position de retraite où il se trouvait avant les événements de Juillet 1830.

Il est mort le 20 juillet 1843.

ACHARD (MICHEL-JACQUES-FRANÇOIS, baron)

né à Carénage (île Sainte-Lucie) le U octobre 1778.

Le 17 avril 1793, M. Achard avait à peine 1 5 ans que déjà il commençait sa belle carrière militaire et entrait comme soldat dans le Ie’ bataillon de Sainte-Lucie ; deux mois après il était caporal, et sergent le 23 mai 1794. Il passa ensuite au 2e bataillon de Sainte-Lucie et fut nommé lieutenant le 22 mai 1795. Le 26 mai 1796, il fut fait prisonnier de guerre par les Anglais et rendu le 23 octobre 1797. Le 20 février 1802 il fut blessé au port La Paix (île Saint-Domingue) d’un coup de feu au bras ; et le 12 juillet 1803, il était capitaine adjudant-major à la 19e demi-brigade légère. Le 14 juin 1802, il fut blessé de nouveau au genou ; le 11 août suivant il reçut un coup de sabre sur la tête et dix coups de sabre sur le corps dans la plaine du Cul-de-Sac (ile Saint - Domingue) ; fait prisonnier de nouveau du 30 novembre 1803 au 6 juillet 1804, il passa à cette époque au 5’ léger.