Aller au contenu

Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

contribua au succès de la bataille d’Heilsberg, fut grièvement blessé à Friedland.

Passé à la i" division du 2e corps de l’armée d’Espagne, en 1808, il se signala à la bataille de Burgos et fut nommé commandeur deux jours après. Le 19 novembre, à San Vicente, il culbuta les Espagnols, leur tua beaucoup de monde et leur fit plus de 1,000 prisonniers.

Général de brigade, le 26 mars 1809, il contribua puissamment à la prise,du camp retranché sous les murs d’Oporlo, se distingua à la bataille d’Ocana, et à tous les combats qui eurent lieu dans la Sierra-Morena. A la tête de deux régiments, il enleva la position de Pêna-Pe-ras, regardée comme la clef de l’Andalousie.

Le 15 août 1811, il fut créé baron de l’Empire avec une dotation de 6,000 francs ; chargé de se réunir au 2r corps en position devant Mérida, il traversa avec 5 bataillons d’infanterie et 2 régiments de cavalerie les plaines de l’Estra-madure en présence de 15,000 hommes, commandés par la Romana. Le 5 août, au combat de Villagarcia, le général Brayer chargea à la baïonnette 5,000 Espagnols, s’empara du plateau qu’ils défendaient et décida le succès de cette journée.

Après-la bataille de Gebora et la prise de Badajôz, il fut proposé pour une augmentation de dotation de 2,000 francs, en récompense de sa belle conduite à la bataille d’Albuhera, où il prit et reprit à la baïonnette une position tenue par les Anglais ; obligé de céder au nombre, il commençaitune troisième attaque, quand une balle lui fractura la jambe gauche. Il marchait encore avec des béquilles, lorsque, le 3 avril 1813, il alla rejoindre l’armée. Le 25 mai, au combat de Buntzlau, il rétablit un pont, le passa sous le feu de l’ennemi qu’il força à mettre bas les armes.

Général de division après la bataille de Dresde, où il fut blessé, il se trouva aux différents combats qui se livrèrent devant Leipzig. Dans la bataille du 19 octobre, un boulet tua son cheval et le blessa à la cuisse.

En 1814, il fit partie du corps d’armée du duc de Tarente, et se distingua particulièrement le 4 février àChâlons, à Montmirail, àlaFerté, à Bar-sur-Seine.

Mis en non-activité iiprès l’abdication ; une ordonnance royale du 8 juillet le nomma chevalier de Saint-Louis.

A l’entrée de Napoléon à Lyon, en 1815 (10 mars), le général Brayer, commandait cette place ; il en partit le lendemain avec la division et passa le 22 mars la revue de l’Empereur sur la place du Carrousel.

Commandant d’une des divisions de la jeune garde, il se rendit le 18 mai à Angers avec deux régiments, et sa conduite, dans cette ville, fut à la fois fer-^ me et prudente.

Créé chambellan de l’Empereur, gouverneur de Versailles et de Trianon, pair de France et comte de l’Empire avec dotation de 4,000 fr., il prit une part active aux opérations du général Lamarque dans la Vendée.

Au second retour de Louis XVIII, il fut compris dans l’acticle Ier de l’ordonnance du 24 juillet, et condamné à mort par contumace, le 18 septembre 1816. Le général Brayer, réfugié ’ en Prusse, puis aux États-Unis, alla prendre du service à Buenos-Ayres. Parti de Baltimore avec le général Carrera, il commanda, en 1818, l’armée des indépendants dans le Chili. Les intrigues d’un cabinet étranger le forcèrent à quitter ce pays. De retour dans sa patrie, en 1821, le général Brayer rentra dans tous ses droits, titres, grades et honneurs ; fut