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BRI


« Prince, dit-il alors au jeune duc d’Orléans, si j’avais connu la position de la statue, j’aurais commandé le salut militaire à mon régiment. — Vous auriez bien fait, colonel, répliqua le prince. » Le colonel tenait garnison à Haguenau lorsque éclata la tentative de Strasbourg. Il avait connu à Bade le prince Louis-Napoléon. Il en reçut une lettre d’appel ; mais il ne crut pas devoir y répondre. Cependant, peu de jours après, il fut, sans enquête préalable, enlevé à son régiment et mis en retrait d’emploi.

Il fut remis en activité en mai 1837, et envoyé en Afrique comme commandant de place à Bone. Bientôt, ne pouvant obtenir la conservation de son titre de colonel de cavalerie, il demanda et obtint son retour en France, mais en non-activité par retrait’d'emploi. Le 28 février 1848, le colonel Brice fut promu au grade de général de brigade par le gouvernement provisoire.

Il est aujourd’hui officier de la Légion d’honneur, et commande la 4e subdivision de la 3’ division militaire.

BRICHAMBAULT-PERRIN (ANTOINE-CHARLES de)

né à Nancy (Meurthe), le 28 novembre 1777, d’une famille ancienne attachée aux ducs régnants, puis au roi Stanislas ; —- fut admis à l’école militaire de Pont-à-Mousson en 1786 et en sortit en 1792. Il fit la campagne de 1793, comme soldat volontaire d’artillerie et passa à l’armée du Nord et de Sambre-et-Meuse sous le général Marescot, qui le nomma adjoint du génie.

Après les siéges de Charleroi, de Landrecies, du Quesnoy, de Maëstricht, de Valenciennes, il entra à l’école de Metz comme élève sous-lieutenant du génie (1794). Le comité de salut public le destitua en 1795, mais on le réintégra comme lieutenant le 30 octobre 1796.

En 1799, il servait à l’armée du Rhin, fut employé au blocus de Philisbourg, nommé capitaine le 18 août et aide-de-çamp du général Marescot, qu’il suivit au camp de Boulogne, en Bavière, en Autriche, en Prusse et en Espagne.

En 1808, il rentra dans le corps du génie comme capitaine en premier, sollicita sa mise à la réforme en 1810, pour cause de santé ou par mécontentement.

En 1813, il se battit en duel avec M. d’Estournel, capitaine à l’état-major du prince Berthier, et, à la suite de ce duel, fut exilé à Nancy.

Lors de l’invasion de 1814, dès le jour de l’entrée des Russes à Nancy, il se déclara publiquement pour les Bourbons, offrit avec empressement ses services au comte d’Artois et en reçut sa nomination de lieutenant-colonel. De retour à Nancy, il composa plusieurs libelles très condamnables contre l’Empereur.

En 1815, il suivit Louis XVIII à Gand en qualité de volontaire agrégé aux grenadiers à cheval commandés par le marquis de la Rochejacquelein à Gand ; le commandement du génie de la place lui fut confié.

Rentré avec le roi et appelé au commandement supérieur de Bouchain, il eut ordre de sommer cette forteresse : il la bloqua jusqu’à sa reddition avec des paysans qu’il avait organisés.

Nommé colonel en 1816, ingénieur en chef à Lille, directeur du génie à Lorient, puis à Nantes, il contribua puissamment à dissiper la sédition excitée dans cette ville en juin 1820.

En 1823, il fut attaché au 5e{{}} corps sous les ordres de Lauriston, comme chef du génie, et se distingua à Pampelune, à Saint-Sébastien, à Lérida.

Il fut mis à la retraite le 31 décembre 1826 avec le grade de maréchal de camp. Il était déjà chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur et chevalier de l’ordre de Saint-Ferdinand d’Espagne ;