Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/284

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cet officier général de la plus belle espérance ; les regrets de toute l’armée l’accompagnèrent dans la tombe.

Son nom figure glorieusement sur l’arc de triomphe de l’Étoile.

CAUX (LOUIS-VICTOR DE BLACQUETOT, vicomte de)

lieutenant-général du génie, conseiller d’État, ministre, commandeur de Saint-Louis et de la Légion-d’Honneur, né à Douai, le 23 mars 1775.

Élève du collège de Juilly, il entra sous-lieutenant dans l’arme du génie le 1er mars 1793 ; s’associa dans plusieurs campagnes à la gloire des armées des Ardennes, du Rhin et de Rhin-et-Moselle. Il se distingua aux combats de Derbach, de Dillingen, à la bataille de Meresheim et au passage du Danube, aux affaires de Korich et de Bourgrieden.

Chef de bataillon en 1799 par ses talents et sa bravoure, il fut chargé, par Moreau de régler, de concert avec le comte de Bubna, les conditions de l’armistice dans les places d’Ulm, d’Ingolstadt et de Philisbourg, occupées par les Autrichiens. Il fut employé successivement à l’armée des côtes de l’Océan, à la grande armée et à l’armée de réserve en 1806, où il remplit les fonctions de chef d’état-major du génie.

En 1807, il dirigea au ministère de la guerre les bureaux du personnel et du matériel du corps impérial du génie.

Il fut l’un des officiers supérieurs dont l’habileté fit échouer l’expédition des Anglais à Walcheren. Revenu au ministère, il y avait obtenu en 1813 le titre de baron et le grade de colonel.

Pendant l’invasion, il fut chargé par le duc de Richelieu de régler avec Wellington la répartition des troupes étrangères sur le territoire. Pour mettre des bornes à des vexations et à des exigences qui dépassaient le droit du vainqueur, il fit établir des officiers supérieurs français auprès des différents chefs de l’armée d’occupation.

Directeur des opérations militaires et de la gendarmerie, et conseiller d’État en 1817, il était maréchal de camp depuis le 20 avril 1814. Vicomte et commandeur de Saint-Louis en 1817, lieutenant-général le 30 juillet 1823, il avait toujours exercé au ministère de la guerre les plus hautes fonctions avant de recevoir ce portefeuille ; il fut ministre, du 21 janvier 1828 au 8 août 1829. Il créa un conseil supérieur de la guerre sous la présidence du Dauphin. —Nommé pair de France en 1832.

Mort au mois d’août 1845, à l’âge de 70 ans.

CAVAIGNAC (JACQUES-MARIN, baron de BARAYNE, puis vicomte)

frère du conventionnel Jean-Baptiste Cavaignac, né à Gordon (Lot) le 11 février 1774, entra au service à l’âge de 17 ans comme sous-lieutenant au régiment de Navarre Infanterie, il fit avec distinclion les campagnes de la République et de l’Empire ; se signala surtout au passage du Tagliamento, où Bonaparte le nomma chef d’escadron sur le champ de bataille, pendant la retraite d’Italie, sous les ordres de Moreau, an passage du Splugen et du Garigliano, et fut blessé plusieurs fois assez dangereusement.

A Austerlitz, Napoléon le nomma commandeur de la Légion-d’Honneur ; il est aujourd’hui grand officier.

En 1806, il passa avec son frère le conventionnel au service de Murat, roi de Naples. Ce prince voulant faire une descente en Sicile, lui confia un des trois corps de son armée. Cavaignac seul débarqua, les autres étant retenus par les vents. On le rappela ; mais le retour était difficile, les Siciliens le cernant par terre et les Anglais par mer. Cavaignac parvint cependant en passant sous le feu de l’ennemi, et à