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M. Depanis assista aux sanglants combats qui eurent lieu sur la Nive et l’A-dourj le 43 novembre, à la bataille de Saint-Pierre-d’Irrube, il marchait au pas de charge sur une batterie anglaise qui balayait la route lorsqu’un coup de feu lui traversa la poitrine et lui fracassa l’articulation supérieure du bras gauche. La première Restauration le laissa à la demi-solde. Pendant les Cent-Jours, il reprit le commandement de son bataillon. Ayant dix blessures ouvertes, il ne put assister aux funérailles sanglantes de Waterloo, se retira derrière la Loire et fut de nouveau licencié.

Retiré à Toulouse dans sa famille, il y fut persécuté comme bonapartiste et fut rappelé le 15 novembre 1826 comme major au 32e de ligne, et reçut la croix de Saint-Louis, "par rang d’ancienneté.

Le 11 septembre 1830, M. Depanis fut nommé lieutenant-colonel au 32% puis officier de laLégion-d’Honneur en 1831. Pendant l’insurrection de la Vendée en 1832, il commandait les arrondissements d’Ancenis et de Châteaubriant, et y mérita les éloges de tous par sa conduite.

Le 24 mars 1834, il fut nommé colonel du 9e de ligne, et le 26 avril 1841, il fut promu au grade de général de brigade.

M. le général Depanis est aujourd’hui à la retraite. Il comptait trente-quatre ans de service’et dix campagnes de l’Empire ; il n’avait que 26 ans lors -que sa carrière militaire s’est trouvée brisée.

DEPONTHON (CHARLES-FRANÇOIS, baron)

né à Éclaron (Haute-Marne) le 26 août 1777.

A sa sortie de l’École du génie de Metz en 1796, il rejoignit l’armée d’Italie et assista au siège de Mantoue, aux batailles de Castiglione et de Saint-Geor-

ges, aux passages de la Piave et du Ta-gliamento et au siège de Rome.

En 1798, il accompagna Bonaparte en Égypte et se trouva aux prises de Malte et d’Alexandrie, fut chargé des travaux du siège du Caire, et défendit Alexandrie contre les Anglais.

Légionnaire à la création de l’ordre, et officier d’ordonnance de l’Empereur en 1806,Deponthon dirigea, comme chef de bataillon, les sièges de Glogau, de Bres-lau, de Neiss, de Stralsund, et coopéra à la prise du camp retranché de Glatz.

A la suite de deux missions en Russie, Napoléon l’attacha à son cabinet, et lui confia la reconnaissance des embouchures de l’Ems, du Welser et de l’Elbe.

Après les campagnes de Russie et de Saxe, pendant lesquelles il commandait le génie du 5e corps, Deponthon se jeta dans Hambourg, où, en qualité de général de brigade de son arme, il tint tête aux Russes jusqu’à la paix de 1814.

Pendant les Cent-Jours, il eut la direction des travaux de défense de la capitale.

Membre du Comité des fortifications et inspecteur du génie sous la Restauration. Lieutenant-général depuis le 24 août 1838, et grand officier de laLégion-d’Honneur. Il avait été maintenu dans le cadre d’activité en 1842 et admis à la retraite au mois de mai 1848.

Il est mort à Saint-Dizier, le 29 août 1849, à l’âge de 72 ans.

DERMONCOURT (PAUL-FERDINAND-STANISLAS, baron)

naquit le 3 mars 1771 à Crécy-au-Mont (Aisne). En 1789, il concourut à la prise de la Bastille, et. entra immédiatement après dans les grenadiers de la garde nationale de Paris, compagnie Odiot, quartier de la butte Saint-Roch.

Volontaire dans le 3e bataillon de l’Aisne le 4 septembre 1791, sergent de

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