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Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/435

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Rentré en France, il fut nommé adjudant-major au 2e bataillon des Landes, en octobre 1792, et passa en 1793 à l’armée des Pyrénées-Orientales.

Il se distingua lors de l’enlèvement du camp de Mandaris, occupé par l’armée espagnole, sous le commandement du marquis de Saint-Simon.

La Bidassoa, Fontarabie, Saint-Sébastien furent également témoins de sa valeur. Nommé commandant le 1er mai 1793, il fut appelé à commander le 4e bataillon des Landes, avec lequel il prit, en l’an II, une part active à tous les combats qui obligèrent les Espagnols d’abandonner les importantes positions d’Altobiscar.

Blessé au bras droit, dans la journée du 17 pluviôse, il devint général de brigade le 25 germinal, et servit en cette qualité dans la division Marbot.

C’est lui qui guida l’avant-garde au combat où 13 000 Espagnols furent battus par 4 000 Français, et assista, en l’an III, à la bataille d’Yursum.

Dès que la paix eut été signée avec l’Espagne, Digonet reçut l’ordre de se rendre à l’armée de la Vendée, où il fit la campagne de l’an III à l’an IV.

Dans le cours de cette campagne, il battit Charette près de Saint-Fulgens, et l’obligea de fuir avec les débris de sa bande.

C’est à la suite de cette déroute que Charette tomba entre les mains du général Travot. Il obtint le même succès contre Stofflet qui, lui-même, tomba quelque temps après au pouvoir du général Ménage. Hoche, parvenu à pacifier les départements de la Vendée, de l’Orne, de la Manche, du Calvados, fit le plus grand éloge de Digonet, dans le rapport qu’il adressa au Comité de salut public.

Pendant les ans V et VI, il commanda les départements de la Charente-Inférieure et des Deux-Sèvres.

Lorsque les Chouans reprirent les armes, en l’an VII, il s’avança contre le général Bourmont, qui s’était emparé du Mans, le força d’évacuer cette ville, poursuivit les rebelles, battit dans le département de la Sarthe un autre de leurs chefs, le força de prendre la fuite, et se rendit maître de toute l’artillerie qu’ils avaient enlevée au Mans. Appelé à l’armée du Rhin, commandée par Moreau, il prit part à la bataille d’Engen, à celle de Maëstricht, à l’affaire de Biberach.

Après avoir franchi le Saint-Gothard à la tête de l’avant-garde de l’armée destinée à envahir l’Italie, il commandait une brigade dans la division Lapoype, lorsque ce général se porta sur Marengo.

En l’an IX, il servit sous les ordres de Brune, général en chef de l’armée d’Italie, et chassa les Autrichiens de la vallée Camonica, de la Valteline, du comté de Borméo. Membre de la Légion d’honneur le 23 vendémiaire an XII, il fut fait commandant de l’Ordre le 25 prairial suivant.

Le général Digonnet servit encore en Italie et en Allemagne, jusqu’en 1810, époque à laquelle il quitta la carrière des armes.

Il est mort à Modène le 17 mars 1811.

maréchal de France, né à Saint-Geoire (Isère), le 30 avril 1775, entra le 11 mars 1794, en qualité de sous-lieutenant, à l’École du génie de Metz, en sortit lieutenant, fit avec une grande distinction les campagnes de 1793 à 1804 aux armées du Rhin, d’Égypte et d’Italie.

Il se signala à la bataille de Rastadt et à la défense du pont d’Huningue. Colonel en 1805, général de brigade