Aller au contenu

Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/486

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

483)


Eugène, qui remarqua sa conduite à la bataille de la Moskowa.

La défense de Glogau fut confiée au colonel Durrieu ; il prit une part glorieuse aux batailles de Lulzen et de Baut-zen ; devenu général de brigade, il se renferma avec un fort détachement dans Torgau sur l’Elbe, où une lièvre épidé-mique consuma 25,000 hommes. Attaqué par les Prussiens, il leur résista.

Rentré en France, lors de l’invasion, il était en 1815 chef de division au ministère de la guerre. Il combattit à Fleu-rus et fut blessé à Waterloo.

Le général baron Durrieu, chevalier de Saint-Louis et de la Couronne de Fer, grand officier de la Légion-d’Honneur et promu au grade de général de division le 22 février 4829, fut depuis chargé de la 17e division militaire (Ajaccio).

général de division, naquit à Douai (Nord), le U juillet 1767. Après avoir fait d’excellentes études, il entra au service en 1792, dans le 3e bataillon du Nord, et se distingua sous les murs de Menin, de Courtrai et à la bataille de Jemmapes. Devenu lieutenant, puis capitaine en récompense de la valeur qu’il dépoya en 1793, à l’assaut du fort de Klumdert, Durutte, major de tranchée au siège de Williamstadt, obtint le grade d’adjudant-général, qu’il ne voulut pas accepter, ne croyant pas l’avoir suffisamment mérité.

Il était chef d’état-major d’une division lors de la journée d’Hondscoote, où il fit des prodiges de valeur. Chef d’état-major, en l’an H, du corps du général Michaud, Durutte occupa la ville d’Ypres ; il passa ensuite avec le titre de sous-chef d’état-major à l’armée du Nord, sous les ordres de Moreau, combattit peu de temps après sous ceux de Souham, dans l’Over-Yssel, la Frise et la Zélande, puis

commanda en l’an VII l’avant-garde du général de division Daendels> dans le Nord-Hollande. Sa brillante conduite à la bataille de Bergen, à la retraite de Beverwick, au combat de Castricum, lui valut le grade de général de brigade. Mœskirch, Bibe-rach, Hohenlinden, furent également téînoins de ses exploits.

Lors de la paix de Lunéville, il eut le commandement du département de la Lys, reçut les étoiles de général de division le 9 fructidor an XI, devint membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, et commandant de l’Ordre le 2o prairial de la même année. Appelé au commandement du camp de Dunkerque, il obtint ensuite celui de la 10* division militaire à Toulouse.

Il occupait encore ce poste en l’an XIV, lorsqu’il fut envoyé à l’île d’Elbe, menacée, disait-on, par les Anglais et les Russes. Après y être resté pendant trois" ans, le général Durutte fit la campagne de 1809 contre les Autrichiens. L’Empereur l’avait alors créé baron de l’Empire.

Entré en Italie, sous les ordres du prince Eugène, ce fut lui qui débloqua Venise, ouvrit les portes de Trévise à l’armée française, s’empara du fort de Malborghetto, culbuta à Saint-Michel le corps de Giulay, et concourut au succès de la bataille de Raab. Créé chevalier de la Couronne de Fer le 17 juillet 1809, il se signala de nouveau à ’Wa-gram.

A l’époque où Napoléon réunit la Hollande à la France, le général Durutte fut nommé gouverneur d’Amsterdam. Il organisa peu- de temps après la 32e division militaire, mit en état de défense la côte, depuis le Texel jusqu’à l’Ems, se rendit dans le Mecklembourg, dans la Pomé-ranie, et de là à Berlin, et reçut le titre de gouverneur de cette ville. Lorsque Durutte quitta ce gouvernement, le roi Guillaume