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Il résigna ces fonctions pour être représentant du peuple à l’Assemblée nationale. Il fut tué en défendant l’ordre dans les funestes journées de juin.

Le général Duvivier était le Paul-Louis Courier de l’armée, on l’avait surnommé le général à pamphlets.

DUVIVIER (RENE-CHARLES)

né à Ernée (Mayenne), le 28 octobre 1785. Élève à l’École spéciale militaire, le 20 juillet 1803 ; sous-lieutenant au 39° de ligne, le 22 décembre 1803, et lieutenant le 25 août 1806 ; il obtint dans le même régiment les grades d’adjudant-major, le 20 mars 1808 ; de capitaine adjadant-major, le 13 octobre 1808, devint aide-de-camp du général Marco-gnet, le 22 août 1809 ; chef de bataillon au 124e de ligne, le 15 novembre 1812 ; lieutenant-colonel au 100 léger, le 13 août 1823 ; colonel du 32e de ligne, le 22 août 1830, et enfin maréchal de camp le 31 septembre 1835.

M. Duvivier a été promu au grade de lieutenant-général, le 22 avril 1846.

Il est aujourd’hui inspecteur général d’infanterie et commande la lo’ division militaire.

Le général Duvivier est chevalier de la Légion-d’Honneur depuis le 1" octobre 1809 ; il a été créé officier, le 29 juin 1813, et commandeur le 19 août 1832. Il est, en outre chevalier des ordres de Saint-Louis et de Saint-Ferdinand d’Espagne, 2e classe.

Il a fait les campagnes des ans XII, XIII et XIV (cette dernière campagne est comptée double) à bord de la flottille et à la grande armée ; les campagnes de 1806, 1807 et 1808 à la grande armée, celles de 1809, 1810 et 1811 en Espagne et en Portugal, celles de 1812 et 1813 à la grande armée ; fait prisonnier et conduit en Russie, il rentra dans sa

patrie le 26 juillet 1814 et fit la campagne d’Espagne en 1823.

Avec des états de service aussi brillants, le général Duvivier peut citer encore plus d’une blessure reçue en combattant courageusement. Le 22 frimaire an XIV il reçut un coup de feu au combat d’Esslingen ; près d’Ulm il fut blessé d’un autre coup de feu à l’avant-bras droit, à la bataille de Friedland, le 14 juin 1807 ; enfin il fut blessé d’une balle à la cuisse gauche au combat de Tuma-mès en Espagne, le 28 octobre 1810.

D’Y DE RESIGNY (M.-J.-L.)

Entra à l’École mililaire en 1805 et en sortit sous-lieutenant au 1’ régiment de chasseurs à cheval. Il fit toutes les campagnes de la grande armée, soit en Espagne soit à l’armée du Nord. L’Empereur qui l’avait remarqué, se l’était attaché en qualité d’officier d’ordonnance, avec le grade de chef d’escadron.

En 1815, M. de Resigny eut le glorieux et triste avantage d’accompagner Napoléon jusque sur le Belléroplwn, d’où ii fut transféré, avec six autres officiers et dix hommes du service de l’Empereur, à bord d’une corvette qui marchait de conserve avec le Belléroplwn ; plus tard, il fut réuni aux généraux Savary et Lalle-mand et conduit avec eux, comme prisonnier de guerre, à Malte où il resta jusqu’au mois d’août 1816, époque à laquelle il recouvra sa liberté.

M. de Resigny vécut dans la vie privée jusqu’en 1830. Il reprit alors du service et fut attaché au 6e régiment de hussards comme lieutenant-colonel. En janvier 1832, ilfutnommé colonel du l"régiment de dragons. Le 18 décembre 1841, il a été promu au grade de général de brigade.

M. de Resigny est aujourd’hui commandeur de la Légion-d’honneur, et il commande la 5e subdivision de la 3* division militaire.