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rendit à Madrid, où il resta employé en vertu d’un ordre du roi du mois de février 1810 :

Employé au 5e corps d’Espagne en 1810, il devint sous-cbef de l’état-major général de l’armée du Midi en janvier 1812, et l’Empereur l’ayant nommé général de brigade le 30 mai 1813, il rentra en France au mois de juillet, et fut désigné le 22 octobre pour servir au corps d’observation d’Italie. Pendant la campagne de 1814, il commandait une partie de l’avant-garde de l’armée du Vice-Roi, et dans une affaire où ce prince s’était réfugié au milieu d’un bataillon carré cerné par une cavalerie nombreuse, et manquant de cartouches, il parvint à se dégager par un mouvement hardi. Dans l’après-midi du même jour, il enleva, à la tête du 84e régiment, le village de Pozzolo, sur le Mincio, défendu avec opiniâtreté par 6,000 Autrichiens.

De retour en France à la paix, il fut nommé chevalier de Saint-Louis le 29 juillet 1814, rentra dans ses foyers le 1er septembre, obtint le 27 décembre la décoration de commandeur de la Légion-d’Honneur, et fut investi le 30 du même mois des fonctions d’inspecteur d’infanterie dans la 16e division militaire (Lille).

Commandant du département de l’Hérault le 10 juin 1815, il sut y maintenir l’ordre dans ces temps difficiles et se vit classer de nouveau dans la non-activité le 1er septembre. Naturalisé Français le 26 mars 1817, il fut admis à la retraite le 1er janvier 1825.

Le général Forestier est mort à Paris le 24 avril 1832.

FORESTIER (FRANÇOIS-LOUIS, baron)

naquit le 3 mars 1776 à Aix (Savoie). Chasseur le 13 août dans l’infanterie légère de la légion des Allobroges à l’armée des Alpes, fourrier le 14 septembre,

sergent-major le 8 octobre et lieutenant le 9 décembre de la même année, il fut blessé à la jambe droite par un éclat d’obus pendant le siège de Toulon, le 15 vendémiaire an II, en défendant avec une compagnie de chasseurs qu’il commandait, le poste de la Grille-de-Fer, en face du fort Rouge, attaqué par un bataillon piémontais.

Fait capitaine dans les carabiniers à pied de sa légion le 14 prairial an II, à l’armée des Pyrénées-Occidentales, il soutint, le 30 messidor, avec deux compagnies d’élite, la retraite de la division Charlet par les montagnes de Canigou, défendit Campredon et empêcha dans la nuit une colonne considérable d’Espagnols de pénétrer dans cette ville avant qu’elle n’eût été complètement- évacuée par les Français.

Amalgamé dans la 4e demi-brigade de troupes légères le 16 brumaire an IV, il passa en Italie bientôt après, et se trouva le 25 germinal à l’assaut de la redoute de Saint-Jean, sur les hauteurs de Céva, où il eut la jambe gauche cassée d’un coup de feu, en tête de sa compagnie.

Incorporé dans la 27e légère le 16 vendémiaire an V, sans quitter l’armée d’Italie, il fit partie des expéditions de Rome et de Naples, et chargé, en qualité d’adjoint à l’état-major, le 6 pluviôse an VII, par le général Duhesme de se rendre en mission de Pescaro dans’ les Abruzzes, au quartier général de Cham-pionnet, dans les environs de Capoue, il traversa la ligne ennemie et 80 lieues de pays insurgé, et, après avoir perdu la moitié de son escorte, il parvint à sa destination. Dès cette époque, le général en chef lui promit le grade de chef d’escadron.

Employé à l’armée des Alpes après la retraite de l’armée deNaples, il se trouva, le 6 frimaire an VIII, à l’affaire de Pigne-rolla, où, sous les ordres de Duhesme il

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