Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/57

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feld-maréchal autrichien, né en 1753, à Chambéry, en Savoie, mort à Vienne le 4 janvier 1830, descendait d’une des plus anciennes familles de là Savoie. Eri-tré de bonne heure auservice d’Autriche, il fit les.campagnes dé 1793 à 1795 avec une telle distinction, qu’en 1796 oh,lûi conféra lé grade de feld-maréchal-iieute-nânt. L’année suivante ; il conclut avec Bonaparte l’armistice de Léobeii, et, en 1799, fut investi du commandement du côrp"s d’armée chargé de maintenir les communicatioris^entre Soiiwaroff et l’archiduc Charles. À l’issue de la campagne d’Italie j en 1800, il fut appelé à une des premières places du conseil aulique de guerre ; qu’il présida en 1805 après le départ de l’archiduc Charles. Au mois de juillet de la même année il fut nommé commandant général des États vénitiens, et-, en 1806, feld-niaréchal et gouverneur civil et militaire de la Gallicie, puis gouverneur de l’archiduc, héritier du trône. Pendant la campagne de 1809, il commanda en Bohême le premier et le second corps, et se sighala par sa bravoure aux batailles d’Asperri et dé Wa-gram. Lors de la paix de Vienne, il fut de ’ nouveau ’ nommé gouverneur de la Gallicie, fonction qu’il remplit jusqu’en 1813, époque à laquelle il fut appelé encore une fois au conseil aulique dé guerre. Peu de temps après, il fut envoyé à l’armée d’Italie, et s’avança jusqu’à Plaisance, où il conclut un armistice, le 16 avril, avec le vice-roi Eugène. Nommé alors gouverneur général des provinces italiennes que le sort des armes avait fait rentrer sous la domination autrichienne, il gagna l’estime des populations par la douceur de son administration. En 1815, il combattit Murât sur les rives du Pô, h Occhiobello et à Ferrare, refusa l’armistice proposé- par le chef d’état-major de l’armée napolitaine ; et après la défaite de Murât, continua d’administrer le Milanais avec la même sagesse. En 1816 l’archiduc Antoine ayant été nommé vice - roi du royaume lonibàrdo - vénitien, et lé comte de Saurau, gouverneur de la Lbmbardie, le maréchal Bellegarde vint peridaiit quelque temps habiter Paris. Rappelé plus tard à la présidence du conseil aulique de guerre ; il continua de’ rehiplirces fonctions jusqu’en 1825 ; mais alors là faiblesse de sa vue l’obligea de donner sa démission.

BELLIARD (AUGUSTIN-DANIEL, comte)

Lieuteiiant-géiléral des armées’", pair de France, ambassadëur,etc., lié àFontenay-le-Comte (Vendée), le25 mars 1769.—Ce nom est un de ceux dont l’illustration appartient tout entière à la révolution de 1789". Issu d’une famille obscure, Belliard faisait Ses études dans Une petite ville du Poitou, lorsqu’éclatèrent les grands événements qui allaient changer les destinées de la France. L’enfant du peuple s’élança dés bans de l’école, courut sous les drapeaux et figura magnifiquement pendant vingt ans sur tous les grands théâtres de notre gloire. Jamais carrière ne s’ouvrit sous de plus beaux auspices. Engagé volontaire eh 1791, il s’essaya aux combats dans les grandes journées de Grand-Pré, Sainte - Menehould, Jemmàpes et Nerwinde, où il servit comme aide-de-camp de Dumouriez. Placé, à Jemma-pes, à la tête des hussards de Berchini, il enleva successivement plusieurs redoutes ennemies, et conquit sur le champ de bataille le grade d’adjudant-général. Mais ce début faillit être fatal à sa fortune militaire. Compromis par la défection de Dumouriez, Belliard fut arrêté après le départ de ce général, transféré à Paris et cassé. Sans doute, les sévérités révolutionnaires ne se seraient pas bornées à une destitution, si le jeune adjudant-général n’eût immédiatement de-

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