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qui, ne recevant pas d’ordres, se retirèrent sur le plateau de Borisow, après avoir vainement essayé de se frayer un passage. Cette malheureuse division, après des efforts inouïs, exténuée par le froid, la fatigue et les privations, fut obligée de mettre bas les armes. Le général Billard, conduit à Witepsk, ne rentra en France qu’au mois de juillet 1814.

Chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d’honneur, lès 13 et 23 août suivant, le général Billard fut mis en non-activité le 1er septembre, et nommé inspecteur d’infanterie adjoint dans la 6" division militaire le 16 janvier 1815 ; il exerçait encore ces fonctions lorsque Napoléon revint de l’île d’Elbe.

Dès le 31 mars, un décret lui donna le commandement d’une brigade à la 4e division du corps d’armée du comte Reille, mais il passa ensuite à la 1" brigade de la 8e division du 3e corps de l’armée du Nord, avec lequel il fit la campagne des Cent-Jours. Son cheval s’étant renversé sur lui, le 15 juin, en combattant dans le village de Saint-Amand, il fut obligé de se rendre à Paris pour y soigner sa santé, et fut mis en non-activité vers la fin de l’année.

De 1816 à 1821, il exerça les fonctions d’inspecteur général des troupes d’infanterie dans différentes divisions militaires. Appelé à faire partie du comité consultatif d’inspection, il y montra les connaissances d’un officier habitué au maniement des troupes, et passa, le 26 décembre 1821, au commandement de la 1" subdivision delà 5e division militaire.

Promu au grade de lieutenant-général et mis en disponibilité le 30 juillet 1823, il remplit les fonctions d’inspecteur général d’infanterie dans les 2e et 16e divisions militaires le 29 juin 1825, commanda la 1" division du camp de Saint-Omer en 1827, fut en même temps chargé de l’inspection des troupes de cette division, et reçut le 15 septembre la décoration de commandeur de Saint-Louis. Il continua ses fonctions d’inspecteur général pendant les années suivantes, devint gentilhomme honoraire de la chambre du roi, et fut compris comme disponible dans le cadre d’activité de l’état-major général le 7 février 1831.

Envoyé à Bruxelles, pour l’organisation et l’inspection des troupes de l’armée belge le 4 septembre suivant, il ne voulut point accepter les offres que lui fit le roi Léopold de prendre du service en Belgique et rentra en France le 14 janvier 1832.

Chargé le 25 mai 1833 de l’inspection générale des troupes d’infanterie de la 13e division militaire, il passa au commandement de la sixième (Besançon) le 16 novembre 1835. Grand officier de la Légion d’honneur le 16 février -1837, et commandeur de l’ordre de Léopold de Belgique le 10 octobre suivant, il fut admis à la pension de retraite le 24 janvier 1838, et se retira à Paris pour y résider.

BISMARK (le comte de)

lieutenant-général, commandant en chef de la cavalerie du royaume de Wurtemberg, etc. Frédéric-Guillaume, comte de Bismark, descendant d’une ancienne famille noble, d’origine slave, naquit à Win-dheim, en Westphalie, le 28 juillet 1783. En 1796, il entra comme enseigne dans l’armée hanovrienne.

En 1803, lors de l’occupation du Hanovre par l’armée française, il prit du service dans les troupes du duc de Nassau. En 1804, il se retira en Angleterre, où il entra dans la légion anglo-hano-vrienne. En 1805, il prit part à l’expédition des Anglais dans le nord de l’Alle-lemagne. En 1807, il entra, comme capitaine,