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au passage du Mincio, et le même jour, il se rendit maître de la forteresse de Monzambano après un combat sanglant. Il commanda ensuite la 6° division militaire, et quand, le 19 frimaire an xn, la croix de la Légion d’honneur lui fut décernée, il était attaché à la première division.du camp de Saint-Omer. Nommé commandant de l’ordre le 25 prairial suivant et général de division le 12 pluviôse an xm, il fit la campagne d’Allemagne sous le prince d’Eckmiihl. Blessé dangereusement au passage de la Traun, l’Empereur récompensa ses longs services en lui décernant, le 4 nivôse an xiv, le titre de grand officier de la Légion d’honneur et en lui conférant le gouvernement général des États de Brunswick’, des principautés de Hildesheim, d’Alberstadt, d’Eichsfeld, ainsi que des villes de Goslar et de Mulhausen. ; il fut aussi gouverneur de Frioul et du comté de Gorezzia.

En 1807, il fit avec Ney la campagne de Prusse et de Pologne, et prit une honorable part a la fameuse bataille de Friedland, livrée le 13 juin,

Créé comte de l’Empire en 1808, l’Empereur lui accorda une dotation de 30,000 francs sur les domaines de Neu-hans et de Lauenbourg, situés en Hanovre.

Le général Bisson avait une haute stature, mais il était devenu d’une obésité extrême. Ce fut sans doute à cause de celte corpulence extraordinaire qu’il cessa, quoique jeune encore, de coopérer activement aux luttes de l’Empire. Depuis 1807 jusqu’au 26 juillet 1811, époque où il mourut à Mantoue : il resta étranger aux victoires de l’armée française. Il ne jouissait pas seulement d’une grande réputation de bravoure, il passait aussi pour un gourmand de distinction. Son appétit était tel, qu’il recevait de l’Empereur un traitement supplémentaire et spécial pour y pourvoir. Brillât-Savarin lui a consacré les lignes suivantes dans sa Physiologie du goût : « C’est ainsi, dit-il, que le général Bisson, qui buvait chaque jour huit bouteilles de vin à son déjeuner, n’avait pas l’air d’y toucher. Il avait un plus grand verre que les autres, elle vidait plus souvent ; mais on eût dit qu’il n’y faisait pas attention ; et tout en humant ainsi seize litres de liquide, il n’était pas plus empêché de plaisanter et de donner ses ordres que s’il n’eût dû boire qu’un carafon. »

Son nom figure sur le monument de l’Etoile, côté est.

BIZANNET (N.)

simple soldat, passa par tous les grades, et parvint, par son seul courage, à celui de général. Il défendit Monaco en 1793, il commanda ensuite Toulon en 1814 ; il fut chargé de la défense de Berg-op-Zoom, ayant sous ses ordres les marins de la garde. Bizan-net commanda Marseille pendant les Cent-Jours sous les ordres de Brune.

A Berg-op-Zoom, Bizannet avait 2,700 combattants ; un général anglais, à la faveur de la nuit et d’intelligences avec les habitants, s’y introduit avec 4,800 hommes d’élite. Ils sont dans la place ; la population est pour eux ; on se bat dans toutes les rues, et la presque totalité de la troupe anglaise est tuée ou demeure.prisonnière.

BLANIAC (GUILLAUME-JOSEPH-LAFON)

né à Villeneuve-d’Agen, entra au service en 1792, comme sous-lieutenant au 5e régiment de chasseurs à cheval, fit la campagne de l’armée du Nord, et se trouva à la bataille de Hondschoote et à la prise de Furnes. Il se distingua ensuite en Italie où il gagna les épaulettes de capitaine. Après la paix de Campo-For-mio, il fit partie de l’expédition d’Égypte en qualité d’aide-de-camp de Berthier,

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