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coupèrent la retraite aux Autrichiens et contribuèrent puissamment à la prise d’une colonne forte d’environ 800 hommes. De l’an V à l’an IX, il fit la guerre en Allemagne et en Italie. Le 1er germinal an VII, à l’affaire d’Ostrach en Souabe, il fut blessé d’un coup de feu à l’épaule droite. Le 12 messidor suivant, il fut nommé chef de brigade commandant la 25e légère.

Le 4 vendémiaire an VIII, à l’affaire de Wesen (Suisse), il fut chargé d’attaquer ce poste avec sa demi-brigade et un bataillon de grenadiers. Le régiment de Bender, qui défendait ce village, fut fait prisonnier, et livra aux Français 11 pièces de canon, 31 caissons et un drapeau. Le 17 germinal suivant, à l’attaque de Montefaccio, lors du blocus de Gênes, il reçut un coup de feu à la main gauche.

Chargé le 19 du même mois d’attaquer les Autrichiens à Nostra-Santa-del-Acqua, il les culbuta et les refoula jusqu’aux cabanes de Marcherolo. Le 21, à l’attaque de la montagne de l’Hermette, il fut blessé d’un coup de feu à la cuisse gauche ; mais quoique cette blessure fût assez grave, il ne voulut point quitter le champ de bataille, et s’emparant d’un drapeau de la 3e demi-brigade de ligne, il ranima le courage des troupes qui, repoussées d’abord par l’ennemi, se retiraient en désordre ; il les ramena au combat, emporta la position et demeura maître du champ de bataille. Le 22, au deuxième combat de l’Hermette, il fut encore blessé d’un coup de feu au pied gauche.

Le 3 floréal de la même année, lors de l’attaque des lignes du Besagno, et de la Polcevera, il fut fait prisonnier à Saint-Pierre-d’Arena (faubourg de Gênes) ; mais le colonel du régiment de Nodasti ayant également été pris pendant l’action, il fut échangé contre cet officier le lendemain 4. Envoyé le 10 au secours des postes attaqués sur la Polcevera, il chargea les Autrichiens et les obligea à repasser la rivière. Enfin, le 21 du même mois, il combattit avec la plus rare intrépidité à Montefaccio et reçut un coup de feu au genou droit.

Au passage du Mincio, le 3 pluviôse an IX, il fut atteint d’un sixième coup de feu qui lui traversa la cuisse gauche.

Rentré en France après la cessation des hostilités, il vint tenir garnison à Montmédi pendant les ans X et XI, et fit partie des troupes rassemblées au camp de Montreuil pendant les ans XII et XIII. Créé membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, et officier de l’Ordre le 25 prairial suivant, il fut promu au grade de général de brigade le 12 pluviôse an XIII. Employé le 11 ventôse suivant, près les troupes françaises stationnées en Hollande, il fut placé comme chef d’état-major auprès du maréchal Mortier le 30 fructidor de la même année. Désigné pour être employé au 5e corps de la grande armée le 10 nivôse an XIV, il fut ensuite attaché au 8e corps, nommé commandeur de la Légion-d’Honneur le 9 mars 1806, et passa, le 3 novembre 1807, au 2e corps d’observation de la Gironde.

Il fit en Espagne et en Portugal les campagnes des années 1808, 1809, 1810 et 1811, et devint baron de l’Empire le 23 mars 1808, et chevalier de la Couronne de Fer le 16 novembre suivant. Le général Godinot se signala par son courage et son sang-froid, le 9 août 1809, à la bataille d’Almonacid, où il attaqua de front et prit, sous un feu violent de mitraille, la hauteur occupée par le général espagnol Venegas.

Nommé général de division, le 10 mars 1811, il prit le commandement de la 2e division du 1er corps. Le 16 du même mois, il reçut l’ordre de marcher