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LAM funeste bataille de mont Saint-Jean, une décision ministérielle le mit en non-activité. Chevalier de Saint-Louis le 10 décembre -1817, employé comme inspecteur d’infanterie dans la 11e division militaire, le 16 juin 1819, il fut admis à la retraite le 1er janvier 1825.

Il est mort le 30 avril 1834 à Pau (Basses-Pyrénées.)

LAMARTINIÈRE (THOMAS, MIGNOT, baron de)

né le 26 février 1768, à Ma-checoul (Loire-Inférieure), entra comme sous-lieutenant le 15 septembre 1791 dans le 32e régiment d’infanterie, ci-devant de Bassigny, qui fut compris dans la formation de la 81e demi-brigade. Il fut fait lieutenant le 31 mai 1792, obtint le grade de.capitaine le 30 septembre suivant, et fit les campagnes de 1792,1793 et an II à l’armée du Rhin.

Le 19 juillet 1793, au combat devant les redoutes de Wayêst, il fit des prodiges de valeur à la tête des, grenadiers qu’il commandait, et y fut blessé d’un coup de feu à,la cuisse droite.

De l’an III à l’an V inclusivement, il servit aux armées de l’Ouest et des côtes de l’Océan, "sous les ordres des généraux en chef Hoche et Hédouville. Le 3 thermidor an III, à l’affaire de Quiberon, il gravit les rochers sur lesquels se trouve situé le fort de Penthièvre j n’ étant précédé que d’un seul grenadier qui fut tué. Tombé seul au milieu d’un poste ennemi, il se dégagea et fit mettre bas les armes aux hommes qui le composaient, à l’aide de quelques grenadiers qui arrivaient à son secours. Les colonnes d’attaque ayant été forcées de se replier> et l’ennemi faisant ses dispositions pour chasser du fort les républicains qui y avaient pénétré, l’adjudant-général Ménage lui donna l’orde d’aller informer le général Hoche de.ee qui se passait. Après avoir rempli cette mission avec un plein u.

il ) LAM succès, le capitaine Lamartinière rallia plusieurs corps, en arrêta d’autres qui faisaient leur retraite, et revint ensuite à leur tête pour déjouer les projets.de l’ennemi sur le fort Penthièvre, dont il assura la possession aux troupes républicaines par un retour offensif habilement dirigé. Dans son rapport au gouvernement, le général en chef attribua une grande part du succès de cette journée à la bravoure et aux bonnes dispositions du capitaine Lamartinière.

Par arrêté du 5 thermidor an IV, le Directoire exécutif l’éleva au grade de chef de bataillon, en récompense, est-il dit dans son brevet, de la bonne conduite, du zèle et des talents qu’il avait déployés à l’armée des côtes de l’Océan. Appelé au commandement d’un bataillon de la 81e demi-brigade pour l’expédition d’Irlande, le 5 brumaire an VI, il s’embarqua, le 24 thermidor suivant, sur la frégate l’Immortalité. Il avait sous ses ordres les 1" et 3e bataillons de la 81e, avec lesquels il prit part à trois combats.

Dans, celui qui fut livré le 29 vendémiaire an VII, il resta constamment à son poste sur le gaillard d’arrière, quoique blessé et perdant tout- -son sang, et il fut fait prisonnier par les Anglais. Échangé le 12 ventôse suivant, il continua les campagnes des ans VII, VIII et IX à l’armée de l’Ouest, et fut nommé chef de brigade de la 77e de ligne par arrêté des consuls du 1" nivôse an IX. Employé en l’an XI, au camp de Bayonne, il passa comme colonel le il vendémiaire an XII dans le 50e régiment d’infanterie de ligne, qui faisait parlie de l’armée de Batavie ; fut nommé membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire suivant, et reçut la décoration d’officier de la Légion-d’Honneur le 25 prairial de la même année.

Désigné par l’Empereur comme membre du collège électoral delaLoire-Infé- 11