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ayant à bord 1,570 hommes et 229 canons. Il fit éprouver à l’Angleterre une perte de 10 millions.

C’était une campagne trop brillante pour qu’elle ne fixât pas l’attention de l’Empereur ; aussi le brave L’Hermitte reçut-il la juste récompense de ses glorieux services : Napoléon l’éleva au grade de contre-amiral et le créa baron de l’Empire en 1807,

Un décret impérial, daté d’Ebersdorf, le nomma rapporteur près le conseil de guerre que ce décret convoquait à Ro-chefort, afin de juger quatre capitaines de vaisseau dont les bâtiments avaient été victimes, dans la unit du 12 avril 1809, de l’entreprise tentée par les amiraux anglais Cochrane et Gambier, pour détruire sur la rade de l’île d’Aix l’escadre de l’amiral Allemand.

L’Empereur appela, en 1811, le contre-amiral L’Hermitte à la préfecture maritime de Toulon, poste. important qu’il occupa jusqu’à la paix avec une haute distinction.

En 1814 Louis XVIII l’envoya, avec le vaisseau la Ville-de-Marseille, prendre à Palerme le duc d’Orléans et sa famille pour les ramener en France. Le baron L’Hermitte, officier de la Légion-d’Hon-neur depuis la création de l’Ordre, reçut en cette circonstance la croix de commandeur.

L’Hermitte reprit à son retour ses fonctions de préfet maritime ; mais sa mauvaise santé, qu’il devait, à un empoisonnement dont il avait été victime dans l’Inde, ne lui permit pas de les exercer longtemps.

Mis à la retraite en décembre 181 S, il est mort au Plessis-Picquet près de Paris le 28 août 1826.

L'HUILLIER DE HOFF (FRANÇOIS, baron)

né le 21 janvier 1759, à Cuisery (Saône7et-Loire), servit d’abord comme soldat dans le régiment du Roi-Infanterie depuis le 19 mars jusqu’au 8 septembre 1786, époque à laquelle il obtint son congé et fit, sur les côtes de l’Océan, les campagnes de 1779, 1780, 1781,1782 et 1783, sous les ordres de Bouille.

Lorsqu’une coalition formidable vint menacer nos frontières, il s’empressa de reprendre les armes et fut nommé chef de bataillon, commandant le 8° bataillon de Saône-et-Loire, le 11 vendémiaire an II. Il fit à l’armée des Alpes la campagne de l’an II, et celles des ans III, IV et V à l’armée d’Italie.

Désigné par le général en chef pour commander le 13° bataillon de grenadiers le 9 prairial an III, il se distingua à la tête de ce corps d’élite, dont il conserva le commandement jusqu’au 1er nivôse an IV, époque à laquelle il rentra dans le 8e de Saône-et-Loire. Le 16 prairial suivant, incorporé dans la 85" demi-brigade, ■ il continua de faire partie de l’armée d’Italie.

Le 27 brumaire an V, il combattit à Rivoli ; mais, blessé d’un coup de feu à la jambe gauche, il tomba au pouvoir de l’ennemi, et ne fut échangé que le 1" messidor suivant.

Embarqué avec l’armée expéditionnaire d’Orient, il. fit en Égypte et en Syrie les guerres des ans VI, VII, VIII et IX, se trouva à la descente de l’île de Goso (Malte), aux affaires d’Alexandrie, Iesl4 et 17 messidor an VI, à la bataille des Pyramides, le 3 messidor suivant, et fut dirigé sur Alexandrie, d’où Marmont l’envoya à Rosette.

Le 7 thermidor an VII, il contribua à la victoire d’Aboukir, fut ensuite envoyé au Caire, et plus tard au camp de Sala-hieh, qu’il ne quitta qu’après la violation de la convention d"El-Arich par les Turcs. Le 29 ventôse an VIII, il se distingua à la bataille d’Héliopolis, où les Turcs expièrent, par une défaite complète, la mauvaise foi qu’ils

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