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à Martinez de la Rosa et au statut royal. Plusieurs amnisties avaient été publiées ; mais le nom de Mina avait été exclu de toutes les listes, il ne fut rappelé que le dernier. L’importance naissante de l’insurrection navarraise, les victoires de Zumalacarregui, les défaites successives de tous les généraux envoyés contre lui, firent songer au vainqueur d’Arla-ban et de Castel-Fullit. Un décret -spécial le mit à la tête de l’armée navarraise. L’ordre de- rappel le trouva aux eaux, atteint d’un cancer’à l’estomac, c’était en septembre 1834. Sans alléguer aucune des excuses que son état de maladie aurait assez justifiées, il, monta à cheval presque aussitôt, et de proscrit devenu général, il vint prendre le commandement qu’on lui confiait. Malheureusement il fut entravé dans toutes ses mesures. Suspect au gouvernement de Madrid à cause de ses opinions libérales, il n’obtint ni confiance, ni secours. On avait partagé le commandement ; Llan-der, son ennemi personnel, fut. nommé ministre de la guerre ; il y eut un vice-roi de Navarre ; enfin il fut réduit au simple commandement du corps d’armée de Navarre, toutefois il commença les opérations ; mais victime d’une position, fausse et vaincu par la maladie qui faisait des progrès, il dut quitter le commandement de l’armée pour aller se faire soigner à Montpellier par son ami le docteur Lallemand.

Il était encore dans cette ville, lors-qu’en août 1835 éclata le soulèvement, des Juntes. Les Catalans rappelèrent Mina au milieu d’eux et le nommèrent de leur autorité capitaine général. Il accepta et se rendit à Barcelone. Dès son arrivée, les bandes carlistes furent rejetées sur les montagnes, et Mina recommençant contre eux sa tactique de 1823, en débarrassa pour longtemps le sol catalan. L’assaut du fort de Notre-Dame-del-Horte, l’événement capital de cette campagne rappelle la prise de Castel-Fullit. Le premier entre tous les capitaines généraux, il créa dans sa province une junte de défense et d’armement, aliénant ainsi, dans l’intérêt général, une partie de son autorité et repoussant le maniement des deniers publics avec au-’ tant d’empressement que d’autres les recherchent.

Il est mort à Barcelone, au mois de décembre 1836, du mal qui le’minait depuis si longtemps. Il était âgé de 55 ans environ. Sa femme Juana Vega, qu’il avait épousée en Galice, lui ferma les yeux.

Il était d’une constitution robuste et avait des formes carrées et athlétiques. Il était modeste, simple dans ses mœurs et très-sobre.

MIOLLIS ( SEXTIUS-ALEXANDRE-FRANÇOIS, comte)

fils d’un conseiller au Parlement, né à Aix le 18 septembre 1759, •entra au service à l’âge de 17 ans, dans le régiment de Soissonnais-Infanterie, fit comme sous - lieutenant les dernières campagnes de la guerre d’Amérique, sous Rochambeau,fut blessé au siège d’York-Town et revint capitaine.

Chef du 1er bataillon des volontaires nationaux du département des Bouches-du-Rhône. En 1792, il donna de nombreuses preuves de bravoure, et fut noiiir mé général de brigade en 1796.

Employé en Italie en 1796 et 1797. il se fit remarquer au siège de Mantoue, dont il cbtint le commandement.

Général de division après le traité de Campo-Formio, il fut chargé d’occuper la Toscane.

En 1799, il était au nombre des défenseurs de Gênes, sous Masséna. Gouverneur de Belle-Isle-en-Mer en 1803, et de Mantoue en 1806, il fit ériger dans cette ville un monument à Virgile, et profita d’un court séjour qu’il fit à Ferrare