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23 brumaire suivant dans la 15° division militaire, en eut le commandement intérimaire le 4e jour complémentaire an XL

Membre et commandeur de la Légion-d’Honneur les 19 frimaire et 25 prairial an XII, électeur attaché au collège du Pas-de-Calais, à la même époque, l’Empereur l’éleva au grade de général de division le 12 pluviôse an XIII, et le maintint dans son commandement le 11 ventôse.

Le 9 novembre 1807, ayant été employé à l’armée d’observation des côtes de l’Océan, bientôt après 3’ corps de l’armée d’Espagne, il assista, vers la fin de 1808, aux premières opérations du siège’ de Saragosse.

En 1809, il se trouva, le 16 juin,, à la bataille de Maria, contribua, le 18juin, au succès du combat de Belchite par une charge en colonnes’par bataillons qui rompit la ligne ennemie, et, le 6 décembre, guidant le 115* de ligne et le 1" régiment polonais de la Vistule, il chassa les Espagnols de Moelleai et de Batea.

Au mois d’avril 1810, il occupa Flix et Mora, sur les bords de l’Èbre, se battit le lendemain dans la plaine en avant de Lérida, et prit Mequinenza le 8 juin, après huit jours de tranchée ouverte. L’Empereur le récompensa de sa brillante conduite par le titre de comte et par la décoration de grand officier de la Légion-d’Honneur, qu’il lui accorda le, 8 août.

Le 26 novembre, il parvint à attirer 1 sur Uldecona l’armée espagnole, dite de Valence, forte de 12,000 hommes, et quoiqu’il n’eût que 2,000 fantassins, 500 cuirassiers et 9 pièces de canon, il la mit en pleine déroute et la poursuivit jusque sous les murs de Peniscola. Un mois après, Rastobe se rendit.

Nommé gouverneur de cette place, il défit, le 4 avril 1811, un corps ennemi à Benicorlo et fit 2,000 prisonniers.

Enfin, en 1812, il se signala, au mois de novembre, pendant le siège de Valence, et, le 26 décembre, au combat de Manisse ; mais l’état de sa santé, altérée par les fatigues de la guerre, l’obligea à demander un congé le 10 avril 1813. Toutefois, avant de quitter l’Espagne, il repoussa, le 7 juin, l’invasion d’un corps anglo-sicilien débarqué près de Valence, et, le 27 ’du même mois, il se rendit maître du fort de Requena.

Employé pendant son séjour enFrance à l’inspection des places fortes, il reçut le commandement de la réserve de Genève le 23 décembre 1813.

En janvier 1814, après avoir repris Mâcon sur l’armée autrichienne du comte de Bubna, il alla rejoindre à Lyon le duc de Castiglione.

De 6,000 hommes dont il avait disposé, il ne lui en restait plus que 1,200, parmi lesquels on comptait à peine 300 vieux soldats. Néanmoins, avec ce petit nombre, chargé de la défense de la tête du faubourg de la Croix-Rousse, il intimida par d’énergiques dispositions le comte de Bubna, qu’il contraignit à se retirer par le château de la Pape. L’ennemi ayant été poursuivi, il délogea, le 17 février, de Meximieux, les postes du général Klopfstein, qu’il pourchassa jusqu’au village de l’Oye, défit, le 11 mars, les avant-postes autrichiens à Saint-George, près de Villefranche, et il les repoussait vers la Maison-Blanche, quand, arrêté par une batterie de 30 pièces de canon, il lutta plus d’une heure contre le feu de l’artillerie et contre les charges d’une cavalerie nombreuse avant de donner le signal de la retraite.

Le général Musnier, qui adhéra aux actes du Sénat, et que Louis XVIII fit chevalier de Saint-Louis le 27 juin, fut néanmoins désigné par l’Empereur, le