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sa calèche s’étant emportés, le prince voulut s’élancer de la voiture et se brisa la tête sur le pavé ; quelques heures après il rendait le dernier soupir.

De son mariage avec la princesse Hélène sont nés : Louis-Philippe-Albert d’Orléans, comte de Paris, prince royal, le 24 août 1838, et Robert-Philippe-Louis-Eugène-Ferdinand d’Orléans, duc de Chartres, le 9 novembre 1840.


OSTEN (Pierre-Jacques)

naquit à Menin, dans la Flandre Occidentale, le 4 avril 1759. Lorsque les Belges, armés pour la défense de leurs droits, opposèrent toutes leurs forces aux troupes de l’empereur d’Autriche, il prit une part active aux mouvements qui agitaient les Pays-Bas autrichiens, et fut fait sous-lieutenant au ler régiment des chasseurs de Namur par les États assemblés, le 21 novembre 1789.

Employé à l’armée de Brabant, sous les ordres de Vandermersch, Osten s’y fit remarquer et y devint capitaine le 1er avril 1790. Au premier cri de guerre qui se fit entendre sur nos frontières menacées par les coalisés, Osten quitta sa patrie. Ce fut la France qu’il choisit pour la remplacer : et ce fut dans les rangs de ses frères adoptifs qu’il alla combattre les Autrichiens à l’armée du Nord, commandée par Lucker.

Le 3 août 1792, on le nomma chef de bataillon des chasseurs français, ci-devant belges, dans la division du général Rozières.

À la tête de 400 de ces chasseurs et de 100 hussards d’Esterhazy, il se rendit maître successivement de Pont-Rouge, Warneton, Commines et Werwick, sur la rive gauche de la Lys (pays autrichien), puis, s’empara du pont de cette dernière place, selon les intentions du maréchal, qui le traversa au point du jour avec son armée. Le chef de bataillon Osten eut ordre de se rendre à la division Valence, concourut à la prise de Courtrai, et enleva avec son détachement la première pièce de canon qui fut prise pendant la campagne.

Passé dans la division Jarry, il s’y fit bientôt remarquer en emportant les villages de Harlebek, de Kurne, et en brûlant le pont sur la Lys, position qu’il occupa jusqu’au 1er juillet. Il servit ensuite sous les ordres du général Labourdonnaie. Pendant le bombardement de Lille, il reprit le Quesnoy sur la Deule, marcha sur Deulémont et Pont-Rouge, dont il s’empara, et s’y maintint malgré les différentes attaques de l’ennemi. Le 4 novembre de la même année, Osten partit du camp de Cisoing, rentra dans la Belgique pour la seconde fois, reprit Werwick, passa par le Pont-Rouge, et arriva devant la place de Warneton où il attaqua l’ennemi, le mit en déroute et lui fit 40 prisonniers.

Nommé chef de brigade de deux bataillons de chasseurs belges le 1er janvier 1793, il commanda, à l’époque de l’invasion de la Belgique, les troupes du général Lamarlière. Après la reddition du château d’Anvers, au siège duquel il avait combattu, il passa avec ses troupes sous les ordres du général Berneron, concourut à la prise de Klunder et assista au bombardement de Willemstadt. Chargé du commandement de l’arrière-garde, lors de la retraite de l’armée, le chef de brigade Osten prit position à Steeinworden, près Cassel, du 1er au 2 avril. Employé successivement sous les ordres des généraux O’Moran, Dampierre, Lamarche, Custine et Houchard, il donna dans toutes les circonstances des preuves d’une grande valeur.

Le 2 brumaire an II, il fit une forte reconnaissance sur le camp de Cisoing pour favoriser l’attaque du général Souham sur Menin. Il combattit pendant cinq jours avec acharnement, força le