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la garde nationale, en qualité de sous-lieutenant, le 11 août 1789 ; lieutenant le 10 novembre, il fut nommé capitaine des canonniers le 1er octobre 1790. Radet instruisit et forma la garde nationale de Varennes.

Lors de l’arrestation de Louis XVI, il se conduisit de manière à favoriser l’arrivée de ce prince à Montmédi.

Major le 9 août 1791, chef de bataillon du canton de Varennes le 16 mars 1792, et adjudant-général de légion le 25 juin, il remplit, le 15 juin suivant, les fonctions d’aide-de-camp provisoire des généraux Dillon et Dubois.

Arrêté et traduit au tribunal révolutionnaire comme prévenu de correspondance avec les émigrés et les ennemis de la France, et d’avoir été un des complices de la fuite de Louis XVI, il fut cependant acquitté, le 16 pluviôse an II, et renvoyé auprès du général Dubois.

Radet fit la campagne de 1792, se trouva à la reddition de Verdun, à la défense des ponts de Villosne et Consenwoye, et rejoignit l’armée des Ardennes, avec une partie de sa légion, à la côte de Biesme. Il assista, près de Kellermann, à l’affaire du camp de la Lune, et poursuivit les Prussiens dans leur retraite sur Deux-Ponts.

Passé à l’armée de la Moselle, Radet combattit vaillamment à l’affaire d’Arlon, à la bataille de Niderbronn et à la reprise des lignes de Weissembourg et du Palatinat.

Revenu à l’armée du Nord, il prit part à toutes les opérations de l’aile droite de cette armée.

Employé de nouveau à l’armée de la Moselle, dite de Sambre-et-Meuse, il assista, le 12 frimaire an II, à la bataille de Bossut sous le général Kléber.

Ayant fait dans cette affaire 200 émigrés prisonniers, Radet, au lieu d’exécuter la loi qui ordonnait de les faire fusiller, sollicita et obtint du général Bernadotte de les incorporer dans les rangs français et de renvoyer les officiers sur parole. Le 22 du même mois, il se trouva à la prise de Charleroi.

Nommé adjudant-général chef de brigade par les représentants du peuple le 15 floréal an II, et attaché à la division de cavalerie du général Dubois, il se distingua à la bataille de Fleurus, au combat et à la prise de Mons, les 8 et 13 messidor. Confirmé le 25 prairial an III, il acquit une nouvelle gloire au combat de Dierdorff le 28 germinal an V.

Dans cette journée, Radet, se trouvant engagé avec la légion de Bussy, remarqua dans la mêlée un sous-officier de ce corps qui mit pied à terre et donna son cheval à son officier pour le sauver, ce qui le fit devenir prisonnier, ainsi qu’un autre officier de la même légion ; touché d’un aussi noble trait, Radet renvoya de suite ce sous-officier ainsi que l’officier. Quelques jours après, à la paix de Friedberg, il alla voir la légion de Bussy, cantonnée dans le voisinage, raconta le fait dont il avait été témoin, et s’informa si l’officier et le sous-officier étaient rentrés. Non-seulement Radet revit ce brave avec une vive satisfaction mais il obtint du major de Vignol, commandant la légion, de l’emmener à Friedberg pour le présenter au général Hoche, qui l’accueillit parfaitement. Radet profita de cette circonstance pour obtenir le renvoi d’un officier et de 16 émigrés de cette légion, et remit au brave sous-officier les attestations de son dévouement, au moyen desquelles il obtint la médaille d’argent de Marie-Thérèse. Ce sous-officier s’appelait de Condé ; plus tard, Radet le fit rayer de la liste des émigrés et contribua puissamment à le faire placer avantageusement au ministère de l’administration de la guerre à Paris.

En l’an