Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/62

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

où le général Moreau lui décerna une grenade d’or, distinction qui lui donna de droit le rang d’officier de la Légion-d’Honneur à la création de cet Ordre. Plus tard, comme aide-de-camp du général Lariboissière, il servit à la grande armée en Espagne et en Russie." Pendant la campagne de Saxe, en 1813, il eut, en qualité de colonel-major, le commandement de l’artillerie de la jeune Garde, à la tête de laquelle il fut blessé à-Dresde et à Weissenfeld. Après la retraite de Leipzig, l’Empereur lui conféra la décoration de commandeur. Dans la campagne de France, Brienne, Château-Thierry et Arcis-sur-Aube furent les principaux champs de. bataille où il déploya autant de valeur que de talent. A la paix, on lui confia la direction de Saint-Malo, puis celle de Perpignan, qVil conserva jusqu’au 23 août 1823, époque de son admission à la retraite dans le grade honorifique de maréchal de camp.

11, est mort à Paris, le 5 août 1849, grand officier de la Légion-d’Houneur.

HERBIN-DESSAUX (JEAN-BAPTISTE)

lieutenant-général, né le 31 décembre 1755 à Jonval (Ardennes), entra comme soldât’le 21 novembre 1775 dans le régiment royal (24e, devenu 23" d’infanterie), fut nommé soûs-lieutenant le 30 septembre 1781, et fit, sous les ordres du marquis de la Rozière et du comte de Chastaignier, les campagnes de 1781 et 1782 contre les Anglais. Lieutenant le 11 juin 1787, il fut promu capitaine le 30 mars 1792, et prit le commandement d’une compagnie dé grenadiers le Ie’juin suivant.

Il fit avec distinction les guerres de 1792 à l’an V aux armées des Alpes et d’Italie. Pendant la campagne de 1793, le général en chef lui confia le commandement d’un bataillon de grenadiers et celui de l’avarit-garde de la division de Maurienne. Le capitaine Herbin justifia ce’ choix honorable, et rendit alors les plus grands services. Il se distingua particulièrement aux combats d’Épierre les 13 et 15 septembre, ainsi qu’à la reprise des postes d’Abaretta et du col de la Madeleine, et contribua beaucoup par sa bravoure et son intelligence aux succès qu’obtint l’armée à cette époque. Le 24 floréal an II, commandant la colonne de droite à l’attaque du Mont-Cenis, il coopéra vaillamment à la prise de cette position, en s’emparant des premières batteries de l’ennemi et en dirigeant leur feu contre ses colonnes en retraite, dans lesquelles il porta le ravage et la confusion. Sa conduite distinguée dans cette journée lui mérita l’estime et les suffrages de tous les généraux présents à l’affaire, et le 26 du même mois, il fut nommé adjudant-général chef de brigade- par les représentants du peuple en mission à l’armée des Alpes.

Confirmé dans son grade par arrêté du gouvernement du 16 brumaire an III, il fut employé à l’état-major général de l’armée d’Italie le 25 prairial suivant, et se,fit encore remarquer au siège de/la citadelle de Milan et aux glorieuses affaires des 16,17 et 18 thermidor an IV, à Salo, à Lodano et à Castiglione. Ce fut lui qui, le 47, s’empara de Santo-Ozeto et mit en déroute deux bataillons ennemis qui défendaient cette position. Réformé le 28 ventôse an V, un arrêté du Directoire exécutif, du 24 germinal suivant, le maintint en activité, et le 11 fructidor de la même année, il fut employé dans la 8e division militaire. H passa, le 6 germinal an JVT, dans la 7e division, et le 16 thermidor an "VII, à la tête des troupes qu’il commandait dans le département du Mont-Blanc ; il attaqua et reprit les postes retranchés de Belvéder et de la