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disponibilité, et plus tard à la retraite.

Après la Révolution de 1830, le comte Heudelet fut rétabli sur les cadres de l’activité, fut nommé en 483f inspecteur général d’infanterie. Il a exercé depuis plusieurs commandements militaires jusqu’en 1835, qu’il fut classé dans le cadre de non-activité.

Chevalier de Saint-Louis en 1814, pair de France en-1832, le comte Heudelet de Bierre fut nommé grand-croix de la Légion-d’Honneur le 18 février 1836.

HEYMES (PIERRE-AGATHE)

né à Besançon 29/12/1776. Il est fils d’un capitaine au ’ 7* régiment d’artillerie à pied tué à la bataille de Nerwinde.

Entré dans la carrière à l’âge de 15 ans, il fit les campagnes de la Révolution aux armées de la Moselle, de la Sambre, du Nord, de l’Ouest, du Rhin et de la Hollande. En 1802, il partit avec l’expédition de Saint-Domingue. N’étant encore que lieutenant, il fut fait prisonnier par les Anglais, s’échappa de la Jamaïque, vint s’embarquer à New-York, d’où il parvint.à rentrer en France pour reprendre, son régiment à Strasbourg, ses fonctions de lieutenant. Il fit les campagnes du Tyrol, de Prusse, de Pologne, et en 1808 d’Espagne, avec le 6e corps et sous les ordres du maréchal Ney.

Il fit ensuite la campagne de Portugal avec Soult, et en 1809 seulement, il fut promu au grade de capitaine au 5e d’artillerie à cheval.

En 1810, il fut employé à la manufacture d’armes de Mutzig (Bas-Rhin). En 1812, il fit la campagne de Russie ; Ney se l’attacha comme aide-de-camp à la retraite de Smolensk et le nomma bientôt chef d’escadron, colonel et premier aide-de-camp. Il fit en cette qualité les campagnes de 1813 et 1814.

A la première Restauration, le colonel Heymes fut le sous-chef d’état-major du prince de la Moskowa, commandant la cavalerie royale. Il le suivît pendant les Gent-Jours et fut admis à la retraite après la deuxième rentrée des Bourbons.

Le colonel Heymes vécut retiré jus-qu’e'n 1830. Le 28 juillet, il était à Paris, se mêlait à l’insurrection ; le 29, il enlevait les 5e et 53e régiments d’infanterie en bataille sur la place Vendôme et les entraînait dans les rangs des insurgés. Le 30, il accompagnait le duc d’Orléans lorsqu’il vint dans la nuit de Neuilly au Palais-Royal.

Le nouveau roi établi, M. Heymes fut successivement son aide-de-camp, maréchal de camp et commandeur de la Légion-d’Honneur.

HOCHE (LAZARE)

naquit à Montreuil (Seine-et-Oise), le 24 février 1768, d’un garde du chenil de Louis XV. La pauvreté de ses parents l’obligea de bonne heure à s’occuper lui-même des moyens ■de pourvoir à son existence. Il n’était qu’un enfant lorsqu’il fut reçu aide-surnuméraire dans les écuries royales ; devenu orphelin, il profita des secours qui lui furent offerts par une de ses tantes, fruitière à Versailles, pour faire emplette de quelques livres avec lesquels il fit lui-même sa première éducation, et dès lors commencèrent à sedévelopperles grandes facultés intellectuelles dont il était doué. Consacrant le jour à ses pénibles et abjectes occupations, il employait les nuits à étudier. A 17 ans, dégoûté d’un service qui était si peu en harmonie avec l’élévation de ses sentiments, il embrassa l’état militaire, fut admis dans les Gardes françaises et ne tarda pas à fixer sur lui les regards de ses chefs, par la régularité de ses mœurs, son application à la lecture et sa prodigieuse activité ; aussi fut-il promu, en 1784, au grade de sergent.