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en octobre 1787, sous la présidence de l’archevêque, et confia l’étude des dossiers à quatre Commissions : 1o impôts ; 2o fonds et la comptabilité ; 3o travaux publics ; 4o agriculture, commerce et « tout ce qui concerne le bien public ».

Une Commission intermédiaire, émanée d’elle, assura sa permanence à Lyon, de 1788 au mois de juillet 1790.

L’édit de 1787 n’avait pas seulement fondé une assemblée de la province, il avait encore organisé des assemblées de départements qui correspondaient à peu près aux territoires des Elections. Le Forez eut trois départements (Montbrison, Roanne et Saint-Etienne) qui furent partagés en arrondissements de surface plus étendue que celle de nos cantons. Les assemblées de départements comprenaient vingt-quatre membres des Trois Ordres, dont la moitié était choisie par les représentants de l’assemblée provinciale qui tenaient leur nomination du roi et dont l’autre moitié fut élue par l’assemblée elle-même.

À Saint-Etienne, l’assemblée du département eut sa première séance le 8 octobre 1787 et sa dernière le 21 juillet 1790, rue Valbenoîte, dans les bâtiments de la Manufacture royale d’armes. Elle avait, elle aussi, un Bureau intermédiaire dont les membres recevaient un traitement[1].

Les auteurs du Forez Pittoresque n’ont pas dépassé l’année 1789. Ils ont estimé que faisant œuvre de science, c’est-à-dire d’impartialité, il était dangereux de s’engager sur le terrain mouvant de l’histoire de la période révolutionnaire et de la période contemporaine.

Le dernier événement auquel le vicomte de Meaux prête attention dans sa substantielle notice, ce sont les élections des Etats généraux.

Le marquis de Rostaing, bailli d’épée de Forez, avait convoqué le 16 mars 1789, à Montbrison, en la chapelle des Pénitents du Confalon, les trois états de la province.

Cette réunion était formée, pour la Noblesse, par tous les possesseurs de fiefs des deux sexes (les femmes votant par procuration) et par les nobles non possessionnés âgés de 25 ans ; pour le Clergé, par les évêques, curés, abbés, les délégués des

  1. Paul Tézenas du Montcel. L’Assemblée du département de Saint-Etienne et de sa Commission intermédiaire, un vol. in-8o, Saint-Etienne, Chevalier édit., 1903.