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chapitres, des prêtres attachés aux paroisses et des communautés religieuses masculines ou féminines ; pour le Tiers État, par des délégués des corporations d’arts et métiers, des corps d’arts libéraux et des habitants âgés de 25 ans inscrits aux rôles des impositions.

Les délégués du Tiers État, en assemblée générale, dressèrent leurs cahiers de doléances et désignèrent les députés chargés de les représenter à l’assemblée générale du bailliage de Montbrison. Saint-Étienne envoya douze députés, Roanne dix, Saint-Chamond huit et Montbrison six. Ces députés se rendirent à Montbrison au jour fixé, le 16 mars ; et, après la vérification de leurs pouvoirs, rédigèrent séparément leurs cahiers de doléances et procédèrent à l’élection des députés définitifs[1].

  1. L’Assemblée de la Noblesse du Bailliage de Forez en 1789, par Henri de Jouvencel, un vol., Lyon, Brun édit., 1911.

    A ce sujet, on consultera avec profit le livre du comte de Poncins sur les Principes de 1789.

    Le comte Léon de Poncins, né à Paris le 5 avril 1832, succéda en 1879 à M. Testenoire-Lafayette en qualité de président de la Société archéologique de La Diana. Vrai gentilhomme, comme son ami le vicomte de Meaux ; d’allure distinguée, ayant toutes les délicatesses du cœur, il possédait une érudition fort étendue, son esprit était net et son sens critique très aiguisé. Aussi a-t-il écrit d’une plume élégante de nombreux articles d’histoire et d’archéologie régionale.

    Son livre sur les Principes de 1789, publié en 1862, lui attira de suite l’estime des lettrés.

    Cette même année, il donna à la Revue du Lyonnais un exposé clair et bien documenté de l’Organisation communale de Lyon sous l’ancien régime. Mais son principal travail, travail ingrat de science et d’abnégation auquel il consacra huit ans de sa vie, fut la Table des matières de l’Histoire des ducs de Bourbon, du chanoine Lamure (1897). Grâce à cette table minutieusement dressée, la recherche des faits touchant l’histoire du Forez, dans les trois volumes de Lamure, est devenue facile et M. de Poncins a rendu aux érudits de notre province un service signalé.

    Au culte de l’histoire il mêlait le souci de défendre la cause royaliste dont sans défaillance il fut le champion dévoué jusqu’à sa mort, avec une compréhension très large des nécessités de notre époque.

    Le 30 août 1896, il s’éteignit doucement, dans son château du Palais, à Feurs.

    Il avait épousé Mlle Périer du Palais.

    La famille Montaigne de Poncins est ancienne dans le Forez où on la trouve établie au xve siècle.

    Dès le xvie siècle elle fut anoblie.

    Noble Jean Montaigne, né en 1572, était seigneur du Coignet.

    Le titre de marquis de Poncins, porté au xviiie siècle par Jean-Hector