Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/256

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première galerie, qui est à jour de trois côtés et dont le toit avancé sur la façade repose sur des colonnes.

De là, en traversant deux portes doubles, on pénètre dans la galerie intérieure, représentée par les trois compartiments qui suivent.

Les numéros 7, 9, 10, 12, 13, 15, 16 et 18 sont des chambres, dont la plupart donnent dans des pièces avoisinantes.

Les trois derniers numéros forment la galerie découverte de derrière ; et ce que je n’ai pas encore cité dans mon énumération forme une sorte de corridor intérieur.

Je suis très fier de cette description-là.

J’ignore quelle expression il me faut employer, pour rendre en hollandais ou en français, ce qu’aux Indes on appelle : esplanade.

Là-bas, une esplanade n’est ni un jardin, ni un champ, ni un parc, ni un bois ; c’est un peu de tout cela, et parfois, ce n’est rien de tout cela.

C’est le terrain attenant à l’habitation, à la condition que ce même terrain ne soit pas couvert parla susdite habitation.

Le vocable : jardin, et le vocable : esplanade, feraient double emploi, aux Indes.

Il n’y a presque pas de maison sans esplanade.

Quelques unes de ces esplanades contiennent à la fois un bois, un jardin, une prairie, et font penser à un parc.

D’autres sont des jardins tout encombrés de fleurs.

Dans quelques endroits, même, l’esplanade n’est qu’une étendue de gazon.

Il y en a enfin, qui ne possèdent tout simplement qu’une plaine macadamisée, ce qui est moins agréable à l’œil, sans aucun doute, mais, ce qui à coup sûr,