Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/258

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Sans parler de tous les insectes qui, ordinairement, voletaient, chaque soir autour de la lampe, en si grand nombre qu’il devenait impossible de lire ou d’écrire, — ce qui, aux Indes, est le plus grand de tous les inconvénients, — ces broussailles servaient de retraite à une foule d’animaux nuisibles et de serpents.

Ces hôtes incommodes ne se contentaient pas du ravin ; à chaque moment on en trouvait un dans le jardin, à côté, ou derrière la maison, ou bien encore dans le gazon de l’esplanade.

Quand on se plaçait, dans la galerie extérieure, le dos tourné vers la maison, cette plaine vous apparaissait à droite, et tout-à-fait en face.

À sa gauche se trouvaient les bureaux, la caisse et la salle des séances, dans laquelle, le matin même, Havelaar avait adressé la parole aux chefs réunis.

Derrière cette plaine s’étendait le ravin qu’on découvrait entièrement jusqu’au Tjioud-joung.

Tout en face des bureaux était située l’ancienne demeure du dernier sous-préfet, provisoirement occupée par madame Sloterin.

Il s’en suit, que, comme la chaussée donnait sur l’esplanade par deux chemins qui côtoyaient le gazon parallèlement, tout arrivant, mettant le pied sur l’esplanade pour se rendre à la cuisine ou aux écuries situées derrière le bâtiment principal, passait forcément devant les bureaux ou devant la demeure de madame Sloterin.

À côté du bâtiment principal, et derrière ce bâtiment se trouvait un jardin assez spacieux.

Ce jardin avait causé la joie de Tine ; il s’y trouvait une masse de fleurs, et le petit Max pouvait y jouer tout à son aise.