Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/337

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Et toutes ces histoires à propos de buffles !.. Estce que ces gens-là ont besoin d’avoir des buffles !… Des noirs ! Je vous demande un peu !…

Je n’ai jamais eu de buffle, moi… et je vis content.

Il y a des idiots qui se plaignent toujours !

Quant à son déchaînement contre le travail forcé, c’est tout bonnement insensé ! On voit bien qu’il n’a pas entendu le sermon du pasteur Caquet : autrement, il saurait combien ce travail est utile pour étendre le royaume de Dieu !

Ah oui !… c’est vrai !… Il est luthérien !

C’est un luthérien ! tout s’explique.

À coup sûr, si j’avais soupçonné le style dont il se serait servi pour écrire ce livre, qui doit intéresser tous les commissionnaires en cafés… et autres… je me serais donné la peine de le faire moi-même.

Mais, il trouve un appui chez les Rosemeyer, qui travaillent dans les sucres, et cela fait qu’il ne recule devant rien.

J’ai dit nettement, car je n’y vais pas par quatre chemins dans ces occasions-là, j’ai dit que nous pouvions bien nous passer de l’histoire de ce Saïdjah ! Mais Louise Rosemeyer a crié haro sur moi !

Je crois que Stern lui a raconté que c’était une histoire d’amour ; et les filles raffolent de ces histoires-là !

Tout cela ne m’eût pas touché pourtant, si les Rosemeyer n’avaient pas ajouté qu’ils ont l’intention de lier connaissance avec le père de Stern.

C’est une filière qui se comprend, à leur point de vue : par le père de Stern ils comptent entrer en relations suivies avec son oncle, qui fait dans les sucres.