Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/425

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aussi de toutes notions de subordination envers votre supérieur immédiat.

Peu de jours après votre entrée en fonctions, il vous avait déjà convenu, sans délibération préalable avec le préfet, de faire du chef du Gouvernement indigène à Lebac le point de mire d’enquêtes aggravantes.

Dans ces enquêtes vous avez trouvé matière, sans même appuyer vos accusations sur des faits, et encore moins sur des preuves, à faire des propositions ayant pour but de soumettre à un traitement déshonorant un fonctionnaire indigène de la valeur du Prince-Régent de Lebac.

Le Prince-Régent de Lebac est un vieillard, un ancien serviteur, un serviteur zélé de l’état, apparenté aux premières familles des contrées circonvoisines, sur lequel nous ont toujours été faits les rapports les plus favorables.

Outre cela, lorsque le préfet ne s’est pas montré disposé à donner immédiatement suite à vos propositions, vous avez refusé de satisfaire au désir équitable de votre chef, pour donner pleine ouverture de ce qui vous était connu des actes du Gouvernement indigène, à Lebac.

De telles façons méritent notre désapprobation pleine et entière ; elles nous font croire facilement que vous êtes incapable de remplir une fonction aussi importante que la vôtre, auprès du Gouvernement de l’intérieur du pays.

Je me vois obligé de vous retirer les fonctions de sous-préfet de Lebac.

Pourtant, en considération des rapports favorables reçus précédemment sur vous, je ne veux pas trouver dans ce qui vient de se passer une raison pour