Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/77

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pas correcte l’expression Indes hollandaises, mais elle est officielle, — ont une population qui se divise en deux parties très distinctes. La première est formée des tribus, dont les grands et petits souverains indigènes ont reconnu la suzeraineté hollandaise, tout en continuant à gouverner plus ou moins directement leurs sujets. La seconde partie, à laquelle appartient Java, tout entière — sauf, peut-être, une portion minime — relève immédiatement de la Hollande. Pour Java il n’est question ni de redevance, ni d’impôt, ni de fédération. Le Javanais est sujet hollandais. Son Roi, c’est le Roi de Hollande. Les descendants de ces anciens souverains et seigneurs sont fonctionnaires hollandais, nommés, déplacés, avancés, destitués par le Gouverneur-général, qui règne au nom du Roi. Le criminel est condamné, et puni conformément à une loi promulguée à la Haye. Les contributions payées par le Javanais entrent dans le fisc de la Hollande.

Dans les pages qui suivent il ne sera question principalement que de cette fraction des possessions hollandaises, qui fait ainsi réellement partie du Royaume de Hollande.

Le Gouverneur-général est assisté d’un conseil, qui n’a pas d’influence décisive sur ses résolutions. À Batavia les différentes branches de l’administration sont divisées en départements à la tête desquels se trouvent placés des directeurs, qui servent d’intermédiaires entre le Gouverneur-général, et les résidents provinciaux, ou préfets. Toutefois, dès qu’il s’agit de questions politiques, ces fonctionnaires s’adressent directement au Gouverneur-général.

La dénomination de Résident date de l’époque où la Hollande n’étant qu’indirectement maîtresse du pays,