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VIII
PRÉFACE DU TRADUCTEUR

rement d’accord avec lui sur cette question si controversée du nombre idéal de grimpeurs à la même corde, mais on ne pourra s’empêcher de constater que ses déductions partent d’une science consommée. Il a en tous cas révélé une manœuvre nouvelle de la corde à deux, en cas de chute dans une crevasse, manœuvre extrêmement ingénieuse, résolvant un problème que nombre de grimpeurs sans guide s’étaient posé avant lui.

Nous n’aurions garde d’oublier de parler du chapitre de la Teufelsgrat. Il est dû tout entier à la plume de Mrs Mummery. Elle l’a écrit avec toute la grâce des œuvres féminines, sur un ton familier et plaisant que l’on n’est pas habitué à trouver dans le récit d’aussi superbes exploits. Il se présente comme un des mieux écrits du livre.

Et maintenant nous demandons la permission de nous expliquer sur la manière dont nous avons compris la traduction de cette œuvre.

Nous n’avons pas voulu faire une adaptation, qui eût été peut-être plus agréable au lecteur, mais qui aurait pu encourir le reproche de donner moins exactement la pensée toujours si précise de l’auteur.

Nous avons donc traduit au plus serré et, cette translation de l’idée une fois faite, nous n’avons corrigé que les phrases qui se trouvaient par trop étrangères au génie de notre langue. Nous espérons avoir ainsi gardé un