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XXXII
A. F. MUMMERY

il avait trouvé sur le sommet du second promontoire une place où la tente pourrait être montée… Mummery avait raison quand il disait que c’était une magnifique escalade. La seule, dans les Alpes, à laquelle je puisse la comparer est celle des Aiguilles de Chamonix. Dans plusieurs endroits c’était pareil au côté Ouest de l’Aiguille du Plan par le Glacier des Pèlerins. » Le 8 et le 9, Mummery, le Dr Norman Collie (M. Hastings était au ravitaillement), Ragobir et Lor Khan transportent un sac de provisions et quelques objets sur le second promontoire à 5.100 mètres, et le camp supérieur est largement approvisionné. Le 13, le 14 août, il pleut beaucoup, la montagne s’enneige. Le 15, le Dr Collie, atteint de migraine, ne peut partir et Mummery s’en va seul avec Ragobir et Lor Khan, dans l’intention de monter les provisions qui sont déjà sur le second promontoire et de pousser jusqu’à 6.000 mètres. Ceci nécessitait une nuit passée sur le second promontoire. Ce qui fut fait. Le 16, il escalada le troisième promontoire et parvint ainsi à 5.400 mètres. Là il laissa un sac de provisions. « Tard dans la nuit il arriva au camp, entièrement mouillé, mais charmé de l’escalade. Son récit sur le monde glaciaire du Nanga Parbat était merveilleux. Nulle part dans le Caucase il n’avait vu quelque chose à lui comparer. Les. avalanches tombaient d’un millier de mètres, à des angles qui dépassaient 66 grades, et capables de balayer des villes entières. Les crevasses étaient énormes, et l’escalade des