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XXXIII
A. F. MUMMERY

rochers, difficiles quand même, se trouvait à un angle tel qu’il n’y aurait pas de temps perdu pour atteindre le glacier supérieur sous le pic terminal. Si seulement le temps voulait s’éclaircir, Mummery était sûr qu’il pourrait atteindre ce glacier supérieur. Mais le temps boudait et se prononçait contre nous… »

Le soir du 18 août, le temps était redevenu beau, mais menaçait de ne pas laisser de répit ; en conséquence Mummery et le Dr Norman Collie décident de partir au camp supérieur pour, de là, faire la tentative finale. Le 19, le Dr Collie, indisposé, est obligé de laisser partir Mummery seul avec Ragobir. Ils arrivent au second promontoire, y passent la nuit, partent au jour et atteignent, par une escalade très difficile, une hauteur de plus de 6.100 mètres. Mais Ragobir prend le mal de montagne et tous deux sont obligés de descendre. Les principales difficultés étaient passées ; Mummery avait donc bon espoir d’arriver au bassin supérieur, de trouver à y coucher une seconde nuit et d’atteindre le sommet le lendemain. Le Dr Norman Collie ajoute : « Je considérerai toujours cette tentative de Mummery comme une de ses plus belles escalades. »

Il avait été laissé sur le sommet du promontoire des objets de trop de valeur pour les abandonner. En conséquence Mummery décida d’envoyer les deux Gurkhas à leur recherche, de grand matin le 23, pendant qu’il irait, lui, seulement au camp supérieur. Le lendemain,