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Page:Murger - Les Nuits d’hiver, 1861.djvu/28

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18 LES NUITS D'HIVER

Cheveux blonds flottant sous le voile

En longs anneaux, A l’heure où la première étoile Ramène le pâtre aux hameaux ;

Rose, dont le cœur bat plus vite. Dans les prés effeuille à son tour

La marguerite Qui dit les secrets de l’amour.

Beaux bluets qu’on tresse en couronne

Dans les beaux jours, Belles fleurs que le printemps donne Pour oracle aux premiers amours, Tout se fane bien vite, Rose : Un jour tu n’auras à cueillir

De fleur éclose Que dans les champs du souvenir.

1843.