Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Œuvres posthumes.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Valbrun.

J’espère, madame, que vous ne croyez pas qu’un détail d’intérêt puisse rien changer à ma façon de penser. Je craignais, il est vrai, les obstacles…

Prévannes.

Il n’y en a plus.

Valbrun.

Dit-il vrai, madame ?

La comtesse.

Mais…

Prévannes lui fait signe.

Oui, monsieur.

Valbrun, froidement.

Vous me ravissez ! j’espère encore que vous ne doutez pas… combien je désire… que rien ne retarde l’instant…

Il se lève.

Si vous n’allez pas ce soir à l’Opéra, je vous demanderai la permission…

Prévannes.

Que diantre as-tu donc tant à faire ?

Valbrun, troublé.

Une course dans le voisinage, chez un… chez un voisin… oui, madame, ce ne sera pas long. Je reviendrai, puisque vous le voulez bien.

La comtesse.

Revenez tout de suite.