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LETTRES




I

À M. PAUL FOUCHER, À PARIS


Non, mon vieil ami, je ne t’ai pas oublié ; tes malheurs ne m’ont pas éloigné de toi, et tu me trouveras toujours prêt à te répondre, que tu demandes des pleurs ou des ris, que tu aies à me faire partager ta joie ou ta douleur. As-tu pu croire un instant que ton amitié me fût importune ? — Tu as eu tort, car je n’aurais pas eu, à ta place, une semblable idée. — Et, d’ailleurs, me crois-tu plus favorisé que toi de la fortune ? Écoute, mon cher ami, écoute ce qui m’arrive.

J’avais à peine expédié mon examen, que je pensais aux plaisirs qui m’attendaient ici. Mon diplôme de bachelier rencontra dans ma poche mon billet de dili-