Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Œuvres posthumes.djvu/306

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badauds et je leur en dirai encore tant d’autres, que j’ai bien le droit, une fois en ma vie, de faire quelques strophes pour mon usage particulier. Mon admiration et ma reconnaissance pour cette sainte fille ne seront jamais barbouillées d’encre par le tampon de l’imprimeur. C’est décidé, ainsi ne m’en parle plus. Madame de Castries m’approuve ; elle dit qu’il est bon d’avoir dans l’âme un tiroir secret, pourvu qu’on n’y mette que des choses saines.

Dis à nos cousins que j’irai peut-être les voir à l’automne. Ma mère a dû t’envoyer deux lettres hier. Il y en a une de Barre, qui est venu encore passer quelques soirées avec nous à dessiner. Adieu, mon cher ami ; ne reste pas trop longtemps à Lorey.

Ton frère qui t’aime,
Alf. M.
Lundi (juin 1840).