Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/120

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nez cela à votre maître, messieurs. Mon nom est au bas. Cela vaut quelque argent. Paolo n’est pas venu me demander ?

Un valet.

Non, monsieur.

André.

Que fait-il donc ? ma vie est dans ses mains.

Lionel, à Montjoie.

Au nom du ciel ! messieurs, retirez-vous. Je vous le mènerai demain, si je puis. Vous le voyez vous-mêmes, un malheur imprévu lui a troublé l’esprit.

Montjoie.

Nous obéissons, monsieur ; excusez-nous et tenez votre promesse.

Ils sortent.
André.

J’étais né pour vivre tranquille, vois-tu ! je ne sais point être malheureux. Qui peut retenir Paolo ?]

Lionel.

Et que demandez-vous donc dans cette fatale lettre, [dont vous attendez si impatiemment la réponse ?

André.

Tu as raison ; allons-y nous-mêmes. Il vaut toujours mieux s’expliquer de vive voix.

Lionel.

Ne vous éloignez pas dans ce moment, puisque Paolo doit vous retrouver ici : ce ne serait que du temps perdu.