sorti mon maître, et je vous réponds qu’il n’est pas rentré. Depuis qu’il a l’amour en tête, on ne le voit pas quatre fois la semaine.
Pourquoi ces livres sont-ils couverts de poussière ? Pourquoi ces meubles sont-ils en désordre ? Pourquoi faut-il que je mette ici la main à tout, si je veux obtenir quelque chose ? Il vous appartient bien de lever les yeux sur ce qui ne vous regarde pas, lorsque votre ouvrage est à moitié fait, et que les soins dont on vous charge retombent sur les autres ! Allez, et retenez votre langue.
- Entre Cœlio.
Eh bien ! mon cher enfant, quels seront vos plaisirs aujourd’hui ?
- Les domestiques se retirent.
Les vôtres, ma mère.
- [Il s’assoit.]
Eh quoi ! les plaisirs communs, et non les peines communes ? C’est un partage injuste, Cœlio. Ayez des secrets pour moi, mon enfant, mais non pas de ceux qui vous rongent le cœur, et vous rendent insensible à tout ce qui vous entoure.
Je n’ai pas de secrets, et plût à Dieu, si j’en avais, qu’ils fussent de nature à faire de moi une statue !