Ô mort ! puisque tu es là, viens donc à mon secours. Octave, traître Octave ! puisse mon sang retomber sur toi ! Dans quel but, dans quel intérêt tu m’as envoyé dans ce piège affreux, je ne puis le comprendre ; mais je le saurai, puisque j’y suis venu, et, fût-ce aux dépens de ma vie, j’apprendrai le mot de cette horrible énigme.
- Il entre dans le jardin ; Tibia l’y suit et ferme la grille en dedans.
Ah ! où vais-je aller à présent ? J’ai fait quelque chose pour le bonheur d’autrui, qu’inventerai-je pour mon plaisir ? Ma foi, voilà une belle nuit, et vraiment celle-ci doit m’être comptée. En vérité, cette femme était belle, etc… Où est donc la raison de tout cela ? La raison de tout, c’est la fortune ! Il n’y a qu’heur et malheur en ce monde. Cœlio n’était-il pas désolé ce matin ? et maintenant…
- On entend un bruit sourd et un cliquetis d’épées dans le jardin.
Qu’ai-je entendu ? quel est ce bruit ?
À moi !
Cœlio ! c’est la voix de Coelio !
- Courant à la grille et la secouant.
Ouvrez, ou j’enfonce la grille !
Que voulez-vous ? etc.
- Octave entre dans le jardin.
Maintenant songeons à ma femme, et allons prévenir sa mère.
- Il sort.