Madame, excusez-moi. Il y a telle insulte que je ne puis supporter. Ce n’est pas moi qui suis offensé, c’est mon honneur.
De quoi s’agit-il ? Parlez.
Madame, j’ai laissé au fond de mon château une femme belle comme la vertu. Ce jeune homme, que je ne connais pas, et qui ne connaît pas ma femme, n’en a pas moins dirigé contre elle des railleries dont il fait gloire. Je proteste à vos pieds qu’aujourd’hui même j’ai refusé de tirer l’épée, par respect pour la place où je suis.
Vous paraissez bien jeune, mon enfant. Quel motif a pu vous porter à médire d’une femme qui vous est inconnue ?
Madame, je n’ai pas médit d’une femme. J’ai exprimé mon opinion sur toutes les femmes en général, et ce n’est pas ma faute si je ne puis la changer.
En vérité, je croyais que l’Expérience n’avait pas la barbe aussi blonde.
Madame, il est juste et croyable que Votre Majesté