Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/428

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Kalékairi

Il le faut.

Rosemberg

C’est mon sentiment. As-tu fait ici ton apprentissage ?

Kalékairi

Non, je suis allée à Constantinople, à Smyrne et à Janina, chez le pacha.

Rosemberg

Ah ! ah ! toute jeune que tu es, tu dois avoir quelque usage du monde.

Kalékairi

J’ai toujours servi près des femmes.

Rosemberg

C’est bien suffisant pour apprendre. — Or ça, belle Kalékairi, si ta maîtresse me reçoit bien, je compte passer ici quelque temps. Si j’avais besoin de tes bons offices, — serais-tu d’humeur à m’obliger ?

Kalékairi

Très volontiers.

Rosemberg

Bien répondu. Tiens, en ta qualité de Turque, tu dois aimer la couleur des sequins. Prends cette bourse, et va m’annoncer.

Kalékairi

Pourquoi me donnez-vous cela ?