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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/429

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Rosemberg

Pour faire connaissance. Va m’annoncer, ma chère enfant.

Kalékairi

Il n’était pas besoin des sequins.



Scène II

ROSEMBERG, seul ; puis BARBERINE, dans la tourelle.

Voilà une étrange soubrette !… Quelle singulière idée a ce comte Ulric de faire garder sa femme par une espèce d’icoglan femelle ! Il faut convenir que tout ce qui m’arrive a quelque chose de si bizarre que cela semble presque surnaturel… Allons, en tout cas, j’ai bien commencé. La suivante prend mes intérêts ; quant à la maîtresse,… voyons ! quel moyen emploierai-je ici ? La ruse, la force, ou l’amour ? La force, fi donc ! Ce ne serait ni d’un gentilhomme, ni d’un loyal parieur. Pour l’amour, cela peut se tenter, mais c’est que cela est bien long, et je voudrais vaincre comme César… Ah ! j’aperçois quelqu’un dans cette tourelle, c’est la comtesse elle-même, je la reconnais ! Elle est à se coiffer, — je crois même qu’elle chante.

Barberine
PREMIER COUPLET.

Beau chevalier qui partez pour la guerre,
Qu’allez-vous faire
Si loin d’ici ?