Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/463

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Rosemberg

Elle a écrit aussi ! c’est fort obligeant.

Kalérairi

Oui, pendant que vous criiez si fort. Elle allait voir, et puis elle revenait. Mais Kalékairi avait écrit longtemps auparavant. Kalékairi avait écrit dès que vous lui aviez parlé.

Rosemberg

Ainsi, toi d’abord, et puis la comtesse ! Deux dénonciations pour une ! c’est à merveille ; j’étais en bonnes mains. Ensorcelé par deux démons femelles !

La sentinelle, sur le pas de la porte.

Seigneur, vous êtes libre. La Reine va venir.

Rosemberg

C’est fort heureux. Adieu, Kalékairi ! Dis à ta maîtresse, de ma part, que je ne lui pardonnerai de ma vie, et, quant à toi, puissent toutes tes salades…

Kalérairi

Vous avez bien tort, car ma maîtresse a dit qu’elle vous trouvait très gentil ; oui, et que vous ne pouviez manquer de plaire à beaucoup de dames à la cour, mais que pour cette maison, ce n’était pas l’endroit.

Rosemberg

En vérité ! elle a dit cela ? Eh bien ! Kalékairi, je crois que je lui pardonne. Et pour toi, si tu veux être discrète…

Kalérairi

Oh ! non.