Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/466

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notre parole royale est engagée, et nous ne saurions oublier que nous nous sommes portée pour témoin de la querelle. Ainsi, Rosemberg, tu payeras.

Rosemberg

Madame, l’argent est tout prêt.

Kalérairi, bas à Rosemberg.

Que va dire votre tante Béatrix ?

La Reine

Mais vous comprenez, comte Ulric, que si notre justice ordonne que le prix de votre gageure vous soit remis, notre pouvoir ne va pas si loin que de vous contraindre à l’accepter. — Ainsi, Rosemberg, là-dessus, tu feras ta cour à la comtesse.

Rosemberg

De tout mon cœur, madame, et s’il se pouvait…

La Reine

Un instant ! nous avons appris de la bouche même de la comtesse le succès de cette aventure ; mais ces messieurs ne le connaissent pas, et il est juste qu’ils en soient instruits, ayant assisté, comme nous, aux débuts de cette entreprise. Voici deux lettres qui en parlent ; Rosemberg, tu vas nous les lire.

Barberine

Ah ! madame !

La Reine

Êtes-vous si généreuse ? Eh bien ! je les lirai moi-même. En voici une d’abord, adressée au comte, et