Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/249

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Guillaume.

De son prochain, du roi et des femmes, il n’en faut pas souffler le mot.

Fortunio.

Que de pareilles choses existent, cela me fait bondir le cœur. Vraiment, Landry, tu as vu cela ?

Landry.

C’est bon ; qu’il n’en soit plus question.

Fortunio.

Tu as entendu marcher doucement ?

Landry.

À pas de loup derrière le mur.

Fortunio.

Craquer doucement la fenêtre ?

Landry.

Comme un grain de sable sous le pied.

Fortunio.

Puis, sur le mur, l’ombre d’un homme, quand il a franchi la poterne ?

Landry.

Comme un spectre, dans son manteau.

Fortunio.

Et une main derrière le volet ?

Landry.

Tremblante comme la feuille.

Fortunio.

Une lueur dans la galerie, puis un baiser, puis quelques pas lointains ?