qui la regardent ; mais elle est connue du moindre pâtre qui chemine sur le coteau.
C’est un secret que j’ai à vous dire, et j’hésite par deux motifs : d’abord vous pouvez me trahir, et en second lieu, même en me servant, prendre de moi mauvaise opinion.
Puis-je me soumettre à quelque épreuve ? Je vous supplie de croire en moi.
Mais, comme vous dites, vous êtes bien jeune. Vous-même, vous pouvez croire en vous, et ne pas toujours en répondre.
Vous êtes plus belle que je ne suis jeune ; de ce que mon cœur sent, j’en réponds.
La nécessité est imprudente. Voyez si personne n’écoute.
Personne ; ce jardin est désert, et j’ai fermé la porte de l’étude.
Non, décidément, je ne puis parler ; pardonnez-moi cette démarche inutile, et qu’il n’en soit jamais question.