Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/267

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d’amour craintif et de respectueuse tendresse ? êtes-vous contente de lui ?

Jacqueline.

Oui.

Clavaroche.

Et, comme à-compte sur ses futurs services, ces beaux yeux pleins d’une flamme noire lui ont-ils déjà laissé deviner qu’il est permis de soupirer pour eux ? A-t-il déjà obtenu quelque grâce ? Voyons, franchement, où en êtes-vous ? Avez-vous croisé le regard ? avez-vous engagé le fer ? C’est bien le moins qu’on l’encourage pour le service qu’il nous rend.

Jacqueline.

Oui.

Clavaroche.

Qu’avez-vous donc ? Vous êtes rêveuse et vous répondez à demi.

Jacqueline.

J’ai fait ce que vous m’avez dit.

Clavaroche.

En avez-vous quelque regret ?

Jacqueline.

Non.

Clavaroche.

Mais vous avez l’air soucieux, et quelque chose vous inquiète.

Jacqueline.

Non.